Législatives aux Comores : le parti présidentiel majoritaire à l'Assemblée nationale

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Le résultat provisoire du premier tour de l'élection législative, du 12 janvier aux Comores, donne une large majorité de députés au parti présidentiel. Il décrocherait 28 sur 33 sièges. Trois candidats, deux d'opposition et un indépendant, ont également été élus. Le second tour est prévu le 16 février 2025. Deux sièges sont encore vacants.

Les candidats au premier tour de l'élection législative aux Comores ont jusqu'à demain, vendredi 17 janvier 2025, pour déposer un recours. Mercredi 15 janvier en milieu de journée, la Commission électorale indépendante (CENI) a proclamé les résultats, provisoires, du premier tour qui avait lieu le dimanche 12 janvier 2025.

Le parti présidentiel est largement en tête avec 28 députés élus au premier tour, sur les 33 sièges que compte l'Assemblée nationale. Deux candidats de l'opposition et un indépendant siégeront également pour cinq ans. Restent deux postes à pourvoir.

Deux seconds tours auront donc lieu, le 16 février 2025. L'issue de ce scrutin ne changera pas la main mise du Président, Azali Assoumani sur l'archipel. Pour mémoire, l'opposition comorienne avait appelé à boycotter ce rendez-vous électoral, rappelle RFI.

L'opposition dénonce des irrégularités

Malgré son appel au boycott, l'opposition dans un communiqué transmis à l'Agence France Presse s'insurge contre ce scrutin. Elle "rejette en bloc les résultats des élections" et dénonce "la pire des mascarades électorales de notre demi-siècle d'indépendance".

Le taux de participation à cette élection n'a pas été révélé par les responsables de la CENI.

Le dimanche, 12 janvier 2025, les bureaux n'ont pas été pris d'assaut, malgré ces faits : "Le fils du chef de l'Etat, Nour El Fath Azali, 39 ans, dont l'ascension au sein du gouvernement autoritaire de son père avait été confirmée en juillet 2024 par sa nomination comme secrétaire général du gouvernement, a recueilli selon la Commission électorale plus de 85% des suffrages exprimés", précise l'AFP.

En conclusion Fakridine Mahamoud, le ministre de l'Intérieur, confie à l'agence de presse française : "Le peuple a tranché, je ne dis pas que tout était parfait, mais je crois qu'il y a eu beaucoup d'exagérations dans certains faits".