Lenteur de la justice : comment l’expliquer ?

Du 1er au 4 novembre 2016 se déroulait le procès Jordan Rodony, passé à tabac en 2009. 7 ans après, justice a été rendue.  Un délai conséquent entre le délit et son jugement devant les assises. Comment expliquer la lenteur de notre justice française?  
En France, la justice est résolument lente. Trois ans s’écoulent en moyenne entre l’instruction, dans le cadre d’affaires criminelles, et le jugement en première instance.

Révolte devant le Palais de Justice de Saint Denis

 Mercredi 2 novembre, une vingtaine des membres de l’association « les révoltés 974 » exprimait alors son désarroi  face à des délais jugés « déraisonnables » en matière de traitement des affaires par la justice.  

La France : un mauvais élève à l’échelle européenne

La principale explication à cette lenteur de la justice serait alors économique.
La France ne consacrerait pas un budget assez conséquent au domaine juridique.
Magistrats et avocats seraient trop peu nombreux à exercer entraînant alors logiquement un traitement des affaires moins rapide.
Le budget affilié au Ministère de la Justice a pourtant augmenté : 7,70 milliards d’euros en 2013, contre 7,98 milliards d’euros en 2015. 
Une légère augmentation qui n’empêche pas la France d’être un mauvais élève en termes de temps judiciaire, face à ses homologues allemands ou autrichiens. 

En images avec Jean-Claude Toihir et Marie Redortier. 
©reunion