Ils ont été transportés dans deux bus du Port jusqu’à Sainte-Marie, escortés par la PAF, Police aux Frontières et la gendarmerie. Les 69 migrants sri lankais qui ont accosté ce samedi 14 janvier au Port, sont hébergés dans une zone d’attente temporaire installée au gymnase du lycée le Verger, à Sainte-Marie.
Un gymnase aménagé en zone d’attente
A l’intérieur, des chaises, des tables, des lits picots. Les autorités ont aménagé le gymnase du lycée car la zone d’attente habituelle de l’aéroport de Gillot est trop petite pour accueillir autant de migrants. A Sainte-Marie, un important dispositif de sécurité est déployé autour du gymnase. Le 10 janvier dernier, cinq migrants s'étaient enfuis de la zone d'attente de Gillot avant d'être interpellé deux jours plus tard à Saint-Denis.
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Des visages éprouvés
Fatigués, visages éprouvés, ces sri lankais sont descendus des bus pieds nus. La plupart n’ont plus de chaussures et très peu de vêtements. Tous ont quitté leur pays avec leur vie rassemblée dans un maigre sac. Combien de temps ont-ils passé en mer depuis leur départ du Sri Lanka ? Impossible à dire pour le moment.
Sept femmes et six enfants
Leur embarcation de 16 mètres de long était sous surveillance au large de nos côtes depuis plusieurs jours. Vers 4h40 ce matin, elle a accosté au Port. Depuis, les 69 migrants ont été examinés par des médecins. Parmi eux, sept femmes et six enfants.
Ils feront ensuite l'objet d'entretiens avec l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) pour statuer sur leur admission au séjour.
400 migrants depuis 2018
Il s'agit du cinquième navire sri-lankais qui arrive à La Réunion depuis 2022.
Le premier bateau de migrants sri lankais a accosté à La Réunion en mars 2018. Depuis, 400 personnes sont arrivées dans l’île et 276 ont été reconduites dans leur pays. "Un signal fort envoyé aux migrants, mais aussi à ceux qui organisent leur départ au Sri Lanka", estime le préfet de La Réunion, Jérôme Filippini. Des filières organisées avec des passeurs semblent s’être mises en place.
Depuis 2018, 120 migrants sont restés à La Réunion, car ils ont pu demander l’asile pour une grande partie d’entre elles. Une quarantaine a obtenu l’asile, pour les autres la procédure est en cours.