Les Comores comptent plus de 100 morts du choléra dont 86 sur l'île d'Anjouan

L'épidémie de choléra continue de progresser sur les îles d'Anjouan et Mohéli.
L'archipel des Comores lutte contre l'épidémie de choléra depuis bientôt trois mois, sans parvenir à éradiquer la bactérie. Le seuil des 100 décès a été franchi, cette semaine. L'île d'Anjouan compte, à elle seule, 82 victimes, 15 sur la Grande Comore et 5 à Mohéli.

Le constat est là, malgré la distribution de kits de lutte contre la bactérie, les campagnes de sensibilisation aux mesures pour éviter la propagation de la maladie et aux spots publicitaires à la radio et à la télévision, le choléra circule toujours.

Au total, le ministère de la Santé comptabilise 106 décès. L'île d'Anjouan est la plus touchée avec 86 victimes. On compte 15 morts sur la Grande Comore et 7 à Mohéli. C'est pourtant sur cette île que les mesures les plus strictes ont été prises.

Le village de Ndrondoni a été placé en quarantaine. C'est l'épicentre de l'épidémie sur cette petite île. Les services de Santé comptabilisent au sein de la population 91,93% de tests positifs au choléra, nous apprend La Gazette des Comores.

De nouvelles mesures envisagées par l'État

Trois mois et une semaine après l'apparition du premier cas de choléra aux Comores, l'épidémie n'est toujours pas sous contrôle. Si la situation semble sous contrôle sur la Grande Comore, mais elle est préoccupante à Anjouan et à Mohéli. Jeudi 9 mai 2024, le ministère de la Santé s'est inquiété du nombre croissant de cas signalés sur l'île d'Anjouan.

Si la situation perdure, des équipes médicales seront déployées au cœur des foyers épidémiques afin de donner des médicaments aux proches des victimes et les aider à respecter les gestes barrières indispensables pour enrayer la diffusion de la maladie. 

En conclusion, le secrétaire général du ministère de la Santé, Aboubacar Said Anli a fait part de son souhait : "Nous ne souhaitons pas une nouvelle recrudescence du choléra. Nous nous réjouirons de constater que la courbe est en baisse", conclut Al Watwan.