La Semaine de prévention des addictions et des comportements à risques chez les jeunes, qui se tient du 3 au 5 octobre, débute ce lundi par la 5ème édition de la journée sans alcool. Les conduites addictives chez les jeunes sont le thème choisi cette année.
Des statistiques très préoccupantes
" Les conséquences directes et indirectes de ces problématiques sont particulièrement lourdes et présentes sur notre département : agressions, viols, souffrances, décrochage scolaire, délinquance, troubles neurologiques ou psychiatriques. Dans le monde de la nuit, en milieu scolaire, en clinique, les statistiques sont hélas très préoccupantes ", alertent les professionnels.
Le Docteur David Mété, chef de service addictologie au CHU de La Réunion, accompagne quotidiennement des personnes dans la lutte contre les addictions. Il fait le constat de la banalisation de l’usage des drogues, et même des drogues dures dans certains événements festives. " Ecstasy et cocaïne sont devenues très présentes à La Réunion ", déclare-t-il.
Une semaine de mobilisation des acteurs de la lutte
Avec le CHU de La Réunion, l’association les Maillons de l’espoir et la Fédération régionale Addictologie Réunion mèneront des actions tout au long de la semaine. La semaine de prévention se terminera sous la forme d’un Village de la prévention des conduites addictives et des comportements à risque. Un défilé sera organisé samedi 8 octobre avec le dépôt d’une motion à la préfecture.
Les jeunes sont en première ligne, car leurs comportements peuvent être la porte d’entrée à la consommation puis aux addictions. Il est donc important d’établir des bases avec eux, estime Jean-Baptiste Gehri, infirmier Service Addictologie au CHU de Bellepierre, en parlant de l’ensemble des conduites addictives qu’elles soient sans produits, avec le zamal, avec l’alcool.
Des actions menées auprès des scolaires, comme au collège Mahé de Labourdonnais. L’idée est de briser les tabous, et les idées reçues. Il s’agit de définir la notion d’addiction et d’aborder des thématiques telles que la "consommation découverte" ou "récréative", ainsi que la "perte de contrôle". Sont aussi évoquer les conséquences dans le domaine éducatif, familial ou pour la santé.
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Casser les idées reçues auprès des jeunes
Des séances d’échanges sont organisées, avec notamment avec des jeux de quizz sous forme de questions-réponses. Des questions sont donc posées aux adolescents, telles que : " Fumer du cannabis est une façon de consommer qui ne comporte pas de risque, vrai ou faux ? "
Les réponses cassent les idées reçues en la matière. Les adolescents apprennent ainsi que " comme dans le cas de l’alcool, 10% des consommateurs de cannabis deviennent de gros consommateurs avec un usage problématique ou une accoutumance. Certains, vulnérables à des troubles psychologiques, peuvent entrer dans un état de folie en consommant du cannabis ".
Alcool, drogues, mais aussi l’utilisation du téléphone sont abordés avec les collégiens. La sensibilisation auprès des jeunes peut être un levier auprès des parents également.