Les océans n’ont jamais été si chauds et l’Indien n’est pas épargné

Océan Indien (illustration)
Les effets du changement climatique sont de plus en plus évidents. La température moyenne à la surface des océans a atteint un record début avril 2023 avec 21,1° C, vient de révéler l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique.

C’est presque frisquet par rapport aux températures dont nous profitons dans le lagon pendant l’été austral, cependant avec 21,1° C en, moyenne, sur l’ensemble des océans qui recouvre la planète, la NOAA (National oceanic and atmospheric administration), tire la sonnette d’alarme.

C’est du jamais-vu ! Certes, en 2016, les satellites avaient enregistré 21° C, mais en 2023 avec la Niña (courant froid) cette énième donnée doit vraiment alerter l’ensemble des dirigeants sur l’urgence d’œuvrer contre le réchauffement climatique.

Christophe Cassou, directeur de recherche au CNRS, a immédiatement réagi écrit Radio France : "Le CO₂ s'accumule dans l'atmosphère et l'océan, stocke année après année la chaleur induite par l'effet de serre additionnel dû à l'influence humaine. Le record de température en ce début d'avril alors qu'El Niño n'a même pas commencé est inquiétant. 2023 s'annoncent extrême."
Graphiques à l’appui, il illustre son analyse.

Acidification des océans


Les océans, dont l’océan Indien, ont absorbé 90% de la chaleur générée par les gaz à effet de serre. Ils ont limité la hausse des températures, cependant après 50 ans de bons et loyaux services, ils sont à leur tour impacté. Les canicules marines se multiplient depuis 1982, écrit Reporterre.

Le blanchiment des coraux, la disparition massive de poissons, la prolifération d’algues toxiques sont autant de bouleversements dus à l'acidification des océans, lui même lié au changement climatique : "Le réchauffement des océans [...] conduit des groupes entiers d’espèces comme les méduses, les tortues et les oiseaux de mer à remonter de 10 °C de latitude vers les pôles. Il affecte les stocks de poissons dans certaines zones, et devrait entraîner une réduction des prises dans les régions tropicales", alertait en 2016 l’Union internationale de conservation de la nature (UICN).

La multiplication des tempêtes, cyclones ici, ouragan et typhon ailleurs, sont prévus depuis longtemps. Malheureusement, si rien nest entrepris rapidement, alors d’autres Freddy vont circuler…