Les pluies soulagent les agriculteurs, mais ne suffisent pas à remplir les sols

Des parcelles agricoles à La Réunion (photo d'illustration).

Après la saison sèche qu’a connue La Réunion, les récentes précipitations soulagent les producteurs. Les pluies sont en revanche insuffisantes pour alimenter les nappes phréatiques.

Quand elles ne sont pas orageuses et fortes, les pluies sont les bienvenues chez les agriculteurs. Après des mois de sécheresse, les fruits et légumes en avaient bien besoin. Les récentes précipitations leur permettent de retrouver de belles couleurs, même si elles ne suffisent pas à remplir les sols.

Une aubaine pour les producteurs

Ces pluies alimentent aussi les retenues collinaires, ces structures qui irriguent les cultures maraichères. A la Plaine des Cafres, celle du Piton Marcelin alimente l’exploitation de Félix Narsaman. Avant la mise en service de cette retenue collinaire, d’une capacité de 350 000 m3 en décembre dernier, les cultures de cet agriculteur souffraient de la sécheresse. Aujourd’hui, ses pommes de terre, brocolis et courgettes ont pris de la hauteur. "La terre est humide maintenant, l’herbe est tendre, c’est agréable", raconte Félix Narsaman.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère:

La pluie alimente les retenues collinaires et soulage les agriculteurs à la Plaine des cafres

Pluies orageuses : néfastes pour certaines cultures

Si les averses permettent aux producteurs d’améliorer la qualité de leurs productions, elles ne font pas le bonheur de tous. Fabryl Bègue est agriculteur dans le quartier de La Bretagne à Saint-Denis. Le constat est lourd pour ce passionné de plantes : "l’orage abîme les salades, avec le soleil ça brûle". Lors des fortes pluies orageuses, Fabryl Bègue peut avoir "jusqu’à 50% de pertes". Des pertes qui font tout de même des heureux puisque ses animaux récupèrent les restes.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère:

La pluie des derniers jours sera-t-elle suffisante pour recharger les nappes phréatiques

Insuffisant pour alimenter les sols

Toutefois, les épisodes de pluies de ce mois de janvier ne suffisent pas à remplir les nappes phréatiques. Les pluies de saison sont moins abondantes que d’ordinaire, or c’est "la période où 80% de la recharge se fait", affirme Faïçal Badat. Le directeur adjoint de l’Office de l’eau explique qu’il "faudrait cinq à six épisodes cycloniques pluvieux pour arriver à un bon niveau de recharge".

L’impact de ces averses sur les sols réunionnais seront visibles en février ou mars prochains.