Les préparateurs en pharmacie hospitaliers se sont mobilisés, ce jeudi 28 mars, au CHU SUD et au CHOR.
Un débrayage de 59 minutes
Ils ont débrayé pendant 59 minutes "pour ne pas perturber la prise en charge des patients". "Et pour ne pas perturber le service de pharmacie car sans préparateur, il n’y a pas de médicament, pas de pansement, pas de dispositifs médicaux dans les services de soins", précise Emmanuelle Robert, préparatrice en pharmacie hospitalière au CHU Sud.
Un mouvement national
Ainsi, une vingtaine de préparateurs en pharmacie hospitalière et de pharmaciens se sont mobilisés ce matin devant le CHU Sud à Saint-Pierre.
"Souvent quand on dit hôpital, on voit infirmiers, médecins, mais en coulisse des services de soins, il y a des services supports avec des pharmaciens, des préparateurs et des agents logistiques", explique Emmanuelle Robert, préparatrice en pharmacie hospitalière au CHU Sud.
On est souvent oublié, pourtant on participe à la chaine de soins. Sans préparateur, il n’y a pas de médicament.
Emmanuelle RobertPréparatrice en pharmacie hospitalière
Il s’agit d’une déclinaison locale d’un mouvement de grève national à l’appel d’une intersyndicale CFTC, CGT, FO, UNSA. Une délégation doit être reçue dans la journée au ministère de la Santé, à Paris.
Reconnaissance du diplôme et de l’ancienneté
Cette délégation va notamment demander une juste reconnaissance du diplôme et de l’ancienneté. Ils dénoncent la non prise en compte de l’ancienneté du personnel lors de la mise en place de la grille de reclassement de 2022.
"Depuis 2022, les anciens préparateurs voient leur ancienneté partir en fumée, explique Emmanuelle Robert, préparatrice en pharmacie hospitalière au CHU Sud depuis une vingtaine d'années. Nous demandons une revalorisation des grilles indiciaires pour récupérer ces années d’ancienneté".
150 préparateurs en pharmacie en milieu hospitalier
"L’ancienneté a été bafouée, ajoute Jean-Yves Hoarau, président de la CFTC. Des gens ont perdu d’un coup douze ans d’ancienneté !"
Cette mobilisation touche plus de 250 centres hospitaliers en France.
A La Réunion, il y a une trentaine de préparateurs en pharmacie par établissement hospitalier, soit environ 150 à l’échelle de l’île.