Stress et burn-out. C’est la première fois que les salariés de l’opérateur Free sont en grève.
Au lendemain du 20 décembre, qui doit être un jour “chômé, férié et payé” pour la CGTR, c’est le syndicat Sud Télécom Réunion Mayotte qui se mobilise à son tour. Après avoir déposé un préavis de grève lundi dernier, les salariés de l’opérateur de téléphonie Free sont à l’arrêt. Ils dénoncent notamment de mauvaises conditions de travail.
La majorité des 69 employés commerciaux ont fait part de leurs revendications.
Sur les 18 boutiques que compte l’opérateur de téléphonie dans le département, seules deux sont ouvertes ce jeudi 21 décembre 2023.
Ecoutez les réactions des salariés sur Réunion La 1ère :
“Le personnel est en phase de burn-out”
“Ça fait 19 ans que je suis dans la boîte, et ce n’est jamais arrivé auparavant”, confie Ingrid Goldhorn, commerciale PME Grand compte et déléguée syndicale de Sud Solidaires.
“On revendique le bien-être du personnel de vente. Aujourd’hui, il est en phase de burn-out, de fatigue intense, déplore Pierre Naze, responsable de boutique chez Free. C’est problématique dans la vie privée de tous les jours”.
Le syndicat dit non à la “mobilité forcée”
La cause de ce ras-le-bol, une “mobilité injustifiée”, selon le syndicat. “Ce qui ne va pas, c’est le fonctionnement. D’un mois à l’autre, un vendeur peut être envoyé d’un point de vente situé dans l’Est à un autre point de vente situé dans l’Ouest”, explique Ingrid Goldhorn.
On ne veut plus de cette mobilité forcée, ça ne nous facilite pas la vie, surtout quand on a une famille et des enfants à gérer.
Ingrid Goldhorn - Sud Solidaires
Grève illimitée dans l’attente de négociations
Le syndicat espère avoir un “dialogue constructif” avec la direction. “On a créé ce mouvement Sud Solidaires en septembre dernier. Il y a eu un rassemblement syndical. Il faut que la direction nous écoute”, insiste Adil Mamodaly, attaché commercial.
À notre niveau, si on n’est pas entendu, s’il n’y a pas de négociations ouvertes, il y a de fortes chances qu’on reconduise le mouvement.
Pierre Naze - Sud Solidaires
Sollicitée par Réunion La 1ère, la direction de Free n'a pas répondu pour le moment.