Les dérogations accordées par la préfecture de La Réunion pour ouvrir les commerces les dimanches de décembre interpellent les syndicats.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Des dérogations accordées pour les réveillons
On va travailler le dimanche, et en contrepartie, ils ne donnent rien au niveau des salaires. Si les salariés ne viennent pas travailler, on leur met la pression.
Mario Corbeau - représentant de la CFDT Commerce
Depuis plus d’un an et demi, le travail dominical est un sujet en négociation entre les organisations syndicales et patronales. En ligne de mire, les arrêtés préfectoraux de 1966 qui autorisent l’ouverture des commerces non-alimentaires, mais pas l’emploi de salariés. Il s’agit d’une particularité propre à La Réunion.
“Je pense que le 24 et le 31 décembre, veilles de Noël et du Jour de l'an, ils vont ouvrir toute la journée et jusqu'à très tard. C'est un jour où les salariés auraient pu profiter d'être avec leur famille mais cette année, ils vont devoir aller travailler pour ces deux réveillons”, défend Georges Caro, secrétaire général de la CGTR Commerces, Distribution et Services.
Travailler le dimanche sur la base du volontariat
“Les commerces non-alimentaires n’ont pas le droit d’être ouverts le dimanche. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas”, constate Damienne Verguin, directrice de l'économie de l'emploi du travail et des solidarités.
“Les salariés qui travaillent le dimanche doivent être volontaires”, insiste Damienne Verguin.
Normalement, il doit y avoir une double rémunération le dimanche.
Damienne Verguin - direction de l'emploi du travail
Pour les entreprises qui ne respectent pas la réglementation, l’inspection du travail peut les sanctionner, rappelle la directrice de l'économie de l'emploi du travail et des solidarités.
Le Conseil national du Commerce propose que les commerces puissent ouvrir 7 dimanches par an sur tout le territoire national (5 dimanches avant les fêtes et les premiers dimanches des périodes de soldes) et que les 5 autres dimanches restent à la main des pouvoirs locaux.
Le gouvernement planche sur une harmonisation des règles à l’échelle nationale.