Les transporteurs routiers réunionnais appellent l’Etat à l’aide face à l’inflation

Selon Jean Gael Rivière, 75% des entreprises de transport à La Réunion n’ont plus la capacité financière.
Augmentation des prix des carburants, des pièces détachées, des véhicules neufs, les transporteurs routiers tirent la sonnette d'alarme. Reçus à la préfecture à 18h, ils se disent fortement fragilisés par la hausse des prix et appellent à une aide urgente de l'Etat

Ils ont du mal à joindre les deux bouts en fin de mois, et la situation dure depuis trop longtemps. Les transporteurs réunionnais contestent fortement le régime auquel ils sont soumis actuellement. Reçus à la préfecture à 18h, ils souhaitent travailler au juste prix. 

Lésés par les donneurs d’ordre

Alimentation, BTP ou carburant, les transporteurs font tourner l'économie de toute l'île, le tout avec de grandes amplitudes horaires.

En pleine inflation, ils s'estiment lésés par les donneurs d'ordre. Leurs revendications : solliciter l'Etat pour qu'il les aide à ne plus travailler en dessous de leur coût de revient.

Une augmentation de 35%

La semaine dernière, Jean Gael Rivière, président de la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers (FNRT), était l’invité de La 1ère. Il sera reçu par le préfet à 18h ce soir.

Selon lui, 75% des entreprises de transport à La Réunion n’ont plus la capacité financière. “On a subi comme tout corps de métier l’inflation mondiale. Tout a augmenté de 40% et on n’arrive pas à répercuter cette surcharge sur nos clients”, explique-t-il. “Une charte a été signée entre la Chambre des Commerces, l’Etat et les syndicats pour réactualiser les prix tous les ans. On aimerait que la loi soit appliquée. Aujourd’hui nous réclamons une augmentation de 35%”, conclut-il. 

Regardez l'intervention de Jean Gael Rivière sur La 1ère : 

Invité plateau Jean-Gaël Rivière, président de la FNTR

Pas de blocages attendus 

Au cas où ils ne seraient pas entendus ce soir, les transporteurs l’assurent : il n'y aura pas de blocage des routes. Mais ils menacent de ne plus livrer leurs marchandises.

Pour rappel, il y a 10 ans, un chauffeur de 32 tonnes était payé 55€ l'heure, contre 60€ aujourd'hui.