Logement : des locataires endettés en difficulté

Les Réunionnais les plus démunis ont de plus en plus de mal à payer leurs loyers. C’est l’un des enseignements d'une étude réalisée en 2019 par la Confédération Nationale du Logement auprès de 370 ménages en difficulté.
La crise sanitaire a engendré des problèmes économiques importants, notamment une hause de la précarité. De plus en plus de Réunionnais ont des difficultés à payer leur loyer. Le niveau des dettes dans le secteur social est élevé.
 

Des chiffres inquiétants

Le niveau des dettes de loyers dans le secteur social enregistré l'an dernier à La Réunion s'élève à près de trois millions d'euros. Avec ses 75 000 logements sociaux locatifs, La Réunion est aussi la 3ème région française où le loyer au M2 est plus élevé, à l'exception de l'île de France.

(Re)voir le reportage d'Hermione Razafinarivo et Willy Thévenin :
Logement : des locataires endettés en difficulté

Selon l'étude menée par la Confédération Nationale du Logement auprès de 370 locataires, 60% de ces personnes endettées ont entre 30 et  50 ans. Aussi, 46% des locataires endettés seraient des salariés.
 

Plus vous êtes dans un logement ancien, moins vous êtes endettés. Ca veut dire que les logements neufs qui sortent de terre aujourd'hui sont trop chers pour les gens qui sont demandeurs de logements. C'est une situation qui nous interpelle également dans cette étude.

Erick Fontaine, administrateur de la CNL


Erick Fontaine, l'administrateur de la CNL, expose le profil des Réunionnais concernés par cette situation au micro La 1ère d'Hermione Razafinarivo :
 

Interview d'Erick Fontaine, administrateur de la CNL


(Re)voir son intervention de le journal de 19h, de ce dimanche 19 juillet, de Réunion La 1ère, présenté par Stéphane Enilorac :
 
Erick Fontaine, administrateur de la confédération nationale du logement, invité du Journal de 19h

Parmi les 370 ménages pris en compte dans cette étude, la majorité des résidents sont des familles monoparentales, de plus en plus jeunes et qui bénéficient des minima sociaux.

Pour la CNL, si cette situation sociale ne se stabilise pas, elle pourrait se dégrader car dans l'île, près de 42% de la population vit sous le seuil de pauvreté.