Loi sur les rodéos sauvages: les motards et les automobilistes vont devoir passer à la caisse

Plus de 7 000 cas de rodéo en moto ou voitures constatés en France en 2017. Une loi vient désormais interdire ces pratiques. Des courses illégales se déroulent régulièrement dans le quartier du Chaudron (Saint-Denis) et la ville du Port. 
Le quartier du Chaudron (Saint-Denis) mais aussi la ville du Port sont régulièrement le théâtre de rodéos sauvages. Mais parfois certains de ces pratiques illégales peuvent conduire à des drames. C'était le cas dans la nuit du 31 décembre 2017 au 1er janvier 2018 au Port où une soirée de "pousse" s'était terminée par un accident mortel: 1 décès et 2 blessés graves. Un habitant du Port avait publié sur les réseaux sociaux une vidéo de ce dramatique rodéo de la Saint-Sylvestre: 
Contresens, zigzags dangereux et motos qui circulent uniquement sur les roues-arrières ....Au Port comme à Saint-Denis, les riverains ont en ras-le-bol. Jusqu’à présent il n’y avait pas vraiment de réponse juridique à ces pratiques. Les policiers ou les gendarmes ne pouvaient intervenir qu’en raison du non-port du casque par exemple, de la vitesse excessive ou pour mise en danger de la vie d’autrui. Le rodéo, c’est donc maintenant un délit en soi, et les peines peuvent s’avérer assez lourdes.

Si vous êtes seuls à vous croire sur un circuit en pleine rue, vous risquez un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.
Mais le texte de loi vise plutôt les les regroupements, fréquents dans les cas de rodéos ou de pousse, là on passe en effet à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende et ça peut aller encore plus loin si les personnes interpellées ont consommé de l’alcool ou de la drogue. Voilà pour ce qui est de la pratique de ces rodéos. Mais le texte de loi punit aussi ceux qui incitent ou font la promotion de ces rassemblements par exemple sur les réseaux sociaux. Ainsi une vidéo publiée sur internet peut coûter cher, peine maximale, deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.
 

Il y a aussi des peines d’intérêt général de prévu, on peut également perdre son permis ou être contraint à un stage de sensibilisation.
Bref ce texte de loi frappe fort. Selon l’une des députées porteuse de ce texte, il permettra des gardes à vue et la présentation en comparution immédiate des auteurs pour des sanctions rapides.

Reste à savoir comment les policiers, plus concernés que les gendarmes par ces opérations de rodéo et de pousse parviendront à des interpellations sans courses-poursuites.

(Re)Voir le reportage de Nathalie Rougeau et Florence Bouchou
Reportage ©Réunion La 1ère