Ce n'est pas la panique, mais les voyants quittent le vert et se teintent d'orange à Madagascar. En 24 heures, les services de santé ont enregistré 270 tests positifs et 15 décès. Le service minimum est à nouveau décrété dans l'administration. Il est demandé à la population de rester à la case.
La seconde vague épidémique qui déferle sur Madagascar grossit chaque jour. Les chiffres officiels confirment que la Covid se diffuse de plus en plus vite. Limitée au Nord-Ouest au début du mois de mars, le virus se répand comme une traînée de poudre dans la banlieue Nord d'Antananarivo et touche déjà la banlieue Sud.
Jeudi, les services de lutte contre la Covid-19 ont enregistré 15 décès et 270 tests positifs. Madagascar-Tribune, qui publie quotidiennement le bilan officiel, souligne que 2 131 patients sont actuellement traités et 239 souffrent de formes graves de cette maladie.
433 personnes sont mortes de cette maladie en un an sur la Grande île.
Prudence et service minimum
Pour enrayer cette seconde vague et inciter les citoyens à la plus grande prudence, au respect des gestes barrières et de la distanciation sanitaire indispensable, l'Etat vient de décréter le service minimum dans l'administration. Tous les services qui peuvent être assurés en télétravail le seront afin de limiter la circulation des personnes et, par voie de conséquence, du virus, écrit Midi-Madagascar.
Les déplacements ne sont pas interdits et les transports en commun peuvent circuler, cependant le général Jeannot Reribake, directeur de l’Agence des transports terrestres (ATT), précise sur le site de 2424.mg : "Invite les Malgaches à ne pas quitter leur domicile durant les fêtes de Pâques et à limiter leur déplacement." Il exige que les véhicules de transport en commun soient désinfectés tous les deux jours. Pour l'instant, la circulation reste libre sauf vers et en provenance de Mahajanga, Ambato Boeny, Marovoay et Nosy-Be.