Cheneso demeure une menace. La tempête devenue cyclone tropical deviendra intense en début de week-end. Les vents sur mer sont estimés par les services de Météo-France-La Réunion à 155 km/h. Le phénomène était situé à 4h, ce mercredi 25 janvier 2023, par 20 ° Sud et 43 ° Est, soit à 1 280 km à l’Ouest de notre département. Il devrait descendre en direction du Sud en s’éloignant lentement de la Grande île.
Si les prévisions se confirment, Cheneso atteindra le stade de Cyclone tropical intense, ce samedi 28 janvier 2023.
Le danger semble s’éloigner, mais la prudence est de mise. Une modification de trajectoire demeure possible. Quelques degrés suffisent à rapprocher le danger des terres habitées.
Madagascar panse ses plaies
Ce premier événement de la saison cyclonique laisse des traces profondes. La population malgache va, une fois encore, devoir faire preuve de résilience. Cheneso a détruit les routes, chemins et sentiers. La dépression a inondé des milliers de cases et emporté des vies.
Le directeur du BNGRC, le Général Elack-Olivier Andriakaja, a présenté, mardi après-midi, un nouveau lourd bilan des conséquences de Cheneso, écrit L’Express de Madagascar. Les autorités comptabilisent désormais, 7 morts, 13 disparus, 35 000 sinistrés, 14 400 personnes déplacées, au moins 500 cases détruites et 10 000 inondées, nous apprend 2424.mg.
Entre les routes coupées, les ponts impraticables, les éboulements et les glissements de terrains, les secours ont toutes les peines du monde à être aussi rapide, qu’ils le désirent.
Des trombes d’eau dévastatrices
Fort justement, on se méfie du vent associé aux dépressions, tempêtes et bien sûr aux cyclones, mais l’on oublie trop vite les conséquences des pluies torrentielles. Quand, ce déluge dure plusieurs jours, les sols ne parviennent plus à absorber l’eau. Avec le relief, les ruisseaux deviennent rivières et les rivières des fleuves qui sortent de leurs lits emportant tout sur leur passage.
Les routes sont emportées, les rochers enchâssés dans les falaises quittent leurs logements, les terrains glissent et avec eux, les cases qu’ils sont censés supporter.
Ces phénomènes, nous les connaissons tous. Ici, comme à Maurice ou à Madagascar, ils justifient l’obligation de rester confiné, voire les fermetures d'écoles comme, ce mercredi 25 janvier 2023.