Madagascar : des lingots d’or conformes au marché international

Combien de fois avez-vous entendu, et peut-être prononcé, cette phrase : comment se fait-il que Madagascar soit si pauvre alors que son sous-sol est si riche ?

Une partie de la solution vient d'apparaître avec la livraison, lundi 19 juin 2023, des premiers lingots d’or affinés en Turquie. Ces barres répondent aux exigences de la LBMA, une institution incontournable qui est en charge de la cotation quotidienne des lingots depuis 2004.

Dans ce marché dédié à l’or, chaque barre doit peser, au minimum, 10,9 kg et présenter une pureté d’au moins, 99,5%.

C’est le défi qui a été relevé et réussi par l’Istanbul Gold Refinery (IGR), l’une des deux plus grandes sociétés dans le monde spécialisé dans le raffinage de l’or. "Une opération qui a duré un mois", précise à Midi-Madagascar, Aivo Handriatiana Andrianarivelo, gouverneur de la Banque Centrale.

Une garantie monétaire

Cette démarche n’est pas une simple anecdote pour les finances malgaches. Andry Rajoelina, président de la République, a tenu à préciser lors de la présentation des premiers lingots : "À partir de maintenant, la Grande île pourra disposer d’au moins 4 tonnes d’or (certifié) par an. Dans 10 ans, la réserve renfermera 40 tonnes".

Ce "trésor", conservé par la Banque Centrale, permet de sécuriser les transactions, un accord de crédit ou de constituer un fonds de garanties. Les pays développés appuient leurs stratégies économiques sur ces réserves d’or. Les Etats-Unis auraient dans leurs coffres 8 000 tonnes d’or, l’Allemagne 3 300 et l’Italie 2 400, nous apprend L’Express de Madagascar.

En clair, Madagascar en constituant cette réserve, ne veut plus être un pays à vendre, mais un interlocuteur crédible.