Madagascar : des milliers de départs de feux dévorent la biodiversité

La flore et la faune de Madagascar sont-elles vouées à disparaître de la surface de la terre ? Combien d’espèces ont été victimes des incendies qui ravagent la brousse et les forêts ? Ces questions sont, pour l’instant, sans réponse.

Le ministère de l’Environnement du développement durable dispose de peu de moyens pour lutter contre cette dévastation. À Tana, les spécialistes tentent de coordonner les secours en ciblant les zones fragiles, les plus menacées et les parcs ou des espèces endémiques subsistent encore, comme le précise L'Express de Madagascar.

Les lémuriens, les fossas, plusieurs espèces de chauves-souris, d’insectes, d’arbres, d’orchidées et de fleurs n’existent que sur la Grande île. Tous les ans, les biologistes, les botanistes et les entomologistes découvrent de nouvelles espèces ou des variantes. Cette richesse vivante, unique au monde du fait de l’histoire biologique de Madagascar, part en fumée.

7 millions d'hectares portégés

 

Grâce aux détections satellitaires, les services de sécurité identifient très rapidement les points chauds. Lundi, ils ont compté 1 054 départs de feux dans la journée. Mercredi, les sapeurs-pompiers malgaches étaient mobilisés sur 140 feux, écrit 2424.mg. Cette division par 10 du nombre de foyers est due, pour une part, à l’intervention des soldats du feu, mais aussi par la jonction entre les lieux où les pyromanes ont embrasé la nature.

Il est donc beaucoup trop tôt pour faire le bilan de cette tragédie. La semaine dernière, 8 000 hectares de la réserve de la Baie de Baly à Soelala ont été la proie des flammes. Hier, les pompiers étaient déployés au cœur de la réserve spéciale d’Ambohitantely, dans les zones de reboisement de Marohogo et vers Toliara ou le parc National de Zombitse-Vohibasia est également en feu.

Chaque jour, sur sa page Facebook, le ministère de l’environnement propose des cartes permettant de suivre l’évolution des sinistres. Les foyers sont matérialisés par des points rouges.
Pour mémoire, écrit Midi-Madagascar, la Grande île possède 129 aires protégées qui s’étendent sur 7 099 000 ha.