Madagascar : des urgences dans tous les domaines avant Emnati

Mardi, vers midi, l'œil d'Emnati atterrira à Madagascar. Comme Batisiraï, le météore devrait frapper dans la région Est-Sud-Est proche de Mananjary. Le bilan du précédent cyclone était de 120 morts et 125 000 sinistrés, écrivait l'AFP le 11 février 2022. Dix jours plus tard, Emnati arrive sur une terre dévastée. L'hôpital local a perdu son toit et tente de répondre aux urgences, comme il peut. La majorité des écoles ont été détruites et les rares encore debouts sont très fragilisées. 

La population survit grâce à la distribution d'aide alimentaire. Les associations non-gouvernementales comme les structures étatiques sont débordées. Des entrepôts de nourriture ont été attaqués. La distribution du riz et des légumineuses aurait été rationnée dans un but politique, écrit Madagascar-Tribune.

500 000 personnes impactées par Emnati

Midi-Madagascar, le premier quotidien de la Grande île, note que les météorologues malgaches prévoient un atterrissage d'Emnati dans le même secteur que Batsiraï. 500 000 habitants sont concernés, mais combien risquent de tout perdre ? Une trajectoire qui inquiète sérieusement les responsables locaux du Bureau national de gestion des risques et catastrophes : "le cyclone tropical intense Emnati impactera les mêmes populations, soit 500 000 personnes", avant de préciser, "plus de 100 000 sont déjà sinistrées, combien seront contraintes de rejoindre les centres d'hébergement d'urgence ?".

Plus au Nord, le long de la côte Est, l'inquiétude est de mise. Le train, qui assure la liaison entre Fianarantsoa à Manakara, est le cordon ombilical indispensable entre Tamatave et la capitale. Suite à Batsiraï, les voies ferrées étaient impraticables. Grâce à une pelle métallique installée à l'avant de la locomotive, les rails ont été dégagés. Le train est à l'entrepôt et ramené 187 tonnes de marchandises, nous apprend 2424.mg. 

Ce n'est qu'une goutte dans l'océan des travaux indispensables, mais les outils, les engins et les hommes vont devoir attendre avant de reprendre le chantier colossal !