Deux dirigeants du principal parti d'opposition "Tiako i Madagasikara" dit TIM ont été interpellés dès leur arrivée place du 13 mai. Rina Randriamasinoro, secrétaire général du parti, et Jean Claude Rakotonirina, coordonnateur national, ont été appréhendés par des militaires cagoulés. Les deux hommes ont été placés en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de la section criminelle de Fiadanana, précise Midi-Madagascar.
Remis en liberté en fin de journée, ce samedi, ils ont condamné cette arrestation arbitraire : "Nous étions bien présents dans la foule quand soudain on nous a emmené manu militari. Il s’agit d’une violence qui n’est pas digne du peuple malgache".
L'ancien président de la République, leader de la TIM et candidat en 2023 a dénoncé un acte contraire à la Constitution : "Je demande aux juges constitutionnels sur le bien-fondé de ces actes. On veut museler l’opposition par la terreur".
La place du 13 mai quadrillée par les forces de l'ordre
À Madagascar, les élections présidentielles sont encore loin. Elles devraient se tenir en novembre 2023, pourtant l'opposition occupe déjà le terrain et fait monter la pression.
Mercredi dernier, l'Union de l'opposition (Rodoben’ny manophitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara (RMDM)) publiait un communiqué pour inviter ses adhérents et sympathisants à manifester dans la capitale, ce samedi 23 juillet 2022.
Cette annonce n'est pas passée inaperçue. L'exécutif a immédiatement signifié aux organisateurs que ce rassemblement serait interdit.
Le message a été reçu en temps et en heure, cependant les responsables des différents partis ont décidé de maintenir son rassemblement. En arrivant sur place, les forces de l'ordre occupaient les lieux avec armes, blindés, lanceurs de grenades lacrymogènes, boucliers et matraques précise Madagascar-Tribune. Immédiatement, les deux responsables politiques identifiés, ils ont été interpellés.