Lundi 12 février 2024, les garde-côtes seychellois remettent aux autorités judiciaires malgaches 164 pêcheurs d’holothuries interpellés en flagrant délit, sans autorisation. Les braconniers, tous originaires de Madagascar, étaient répartis sur six boutres. Les navires et les hommes ont été arraisonnés à proximité de Saya de Malha, le samedi 10 février. Tous ont été amenés au port de Victoria (capitale des Seychelles) avant d’être conduits à Diego-Suarez.
Les premières auditions ont permis aux enquêteurs de la gendarmerie de démasquer cinq exportateurs originaires de Chine. Ils sont sur les traces des propriétaires des six boutres, mais aussi des personnes qui ont permis de recruter les pêcheurs. Ces hommes miséreux, parfois handicapés, ont été aveuglés par l’appât du gain, rappelle L’Express de Madagascar.
Des stocks en chute libre
L’holothurie ou concombre de mer est un mets très prisé en Asie. Une fois séché, il est vendu 30 ou 40 000 ariary le kilo, soit de 6 à 8 €. Une fortune ! Comme le bois de rose, les tortues, les lémuriens, les orchidées, les pierres semi-précieuses ou l’or, entre autres, les holothuries sont victimes de leur succès commercial.
Pour préserver la ressource et l’environnement, le ministre de la Pêche et de l’Économie bleue a annoncé, ce lundi 19 février, l’interdiction totale de la pêche de l’holothurie. Cette décision a été prise avec l’aval du Premier ministre.
En 2012, Madagascar exportait 384 tonnes de concombre de mer par an. En 2023, nos voisins ont exporté 196 tonnes. Cette mesure vise à reconstituer les stocks et à encourager les élevages d’holothuries, nous apprend 2424.mg.