Madagascar : l'air devient irrespirable dans la capitale

La pollution de l'air à Antananarivo est, trois fois plus élevées, que la norme fixée par l'OMS
Les services météorologiques d'Antananarivo ont relevé cette semaine, des pics de pollution de l'air, supérieurs au niveau d'alerte fixé par l'Organisation Mondiale de la Santé. Les particules en suspension dans l'atmosphère de la capitale sont trois fois plus élevées que le seuil acceptable selon l'OMS.

"Les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes sont les premières victimes de la pollution de l'air. Les personnes atteintes de problèmes cardiaques, respiratoires, peuvent subir des effets délétères pour leur santé, si elles respirent plus de 24 heures dans cette atmosphère", ont écrit sur leur site, ce mardi 4 octobre 2022, les spécialistes malgaches en charge de la surveillance de l'air à Antananarivo.

Après avoir analysé les différents flux d'air qui circulent ces derniers jours sur la Grande île et en croisant leurs données avec les météorologues, les scientifiques malgaches estiment que : "compte tenu de l'accumulation de polluants, la qualité de l'air devrait rester malsaine pour les trois prochains jours".

Les particules fines, premières causes dans les maladies respiratoires et les cancers, explosent à Tana

Des feux dans les forêts et dans la décharge



Les quantités de particules sont largement supérieures aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé. Ils ont relevé des seuils de particules fines (quelques microns) trois fois plus nombreuses que les seuils d'alerte. Ces matières de quelques microns sont responsables des crises d'asthme, des allergies, des conjonctivites, des irritations des voies respiratoires, de l'aggravation des troubles cardiovasculaires et des cancers des poumons, précise L'Express de Madagascar.

"La fumée de la décharge d'Andralanitra, feux de brousse, les briques brûlées autour de la capitale et des gaz d'échappement sont des facteurs de cette pollution", explique, Zo Rakotomavo, chef de service des Recherches hydrométéorologiques auprès de la direction des services météo.

Ce n'est pas la première fois que la capitale malgache étouffe. En 2018 et en 2021, des nuages opaques avaient été portés par les vents vers notre département.