Les tensions entre, la direction de la Fédération Malgache de Football et l'exécutif, pourrait être fatale à Éric Rabésandratana. Sa nomination à la tête de la sélection n'avait pas plu au Président, Andry Rajoelina. Le chef de l'État, proche de Nicolas Dupuis, n'a pas apprécié l'éviction de l'ancien patron des Barea. Il a d'ailleurs œuvré pour qu'il puisse travailler au sein de l'académie nationale du sport de haut-niveau.
Aujourd'hui, deux défaites, lors des deux premiers matchs, suffisent à fragiliser, l'ex-joueur et capitaine du PSG. L'ancien professionnel, devenu consultant, connaît les risques de ce métier. Originaire de la Grande île, le sélectionneur a découvert "les enjeux politiques" qui pesaient autour du poste. À l'issue de la seconde rencontre, le nouveau sélectionneur a rompu le silence au micro de RFI. Il a dénoncé les attitudes de plusieurs joueurs avant la rencontre et pendant le match : "La légèreté dans le comportement. Le manque de volonté et de détermination et les fantômes qui hantent l'attitude de l'équipe".
Rabésandratana sera-til reconduit ?
La sortie médiatique du sélectionneur n'est pas habituelle, cependant, elle se justifie compte tenu des circonstances...
Serait-il raisonnable de rendre Éric Rabésandratana responsable de la déconfiture de l'équipe nationale ? Il vient d'arriver et n'a travaillé que deux fois avec ce groupe. Il hérite d'une situation complexe. Si sportivement les Barea peuvent réaliser des exploits, comme en 2019 lors de la Coupe d'Afrique des Nations, l'armoire à trophée est désespérément vide.
Les joueurs malgaches ont de réelles qualités et ce n'est pas un hasard si plusieurs d'entre eux ont leur place dans des équipes en Europe et dans le monde. Cependant, l'orchestre pour donner des concerts à l'unisson doit travailler et retravailler sa partition en suivant un chef. Le soliste joue avec l'équipe, sinon les fausses notes sont inévitables.
Un point concernant l'avenir d'Éric Rabesandratana devait être fait après les deux premiers matchs, précise L'Express de Madagascar. Son éviction est possible, mais est-elle la solution ? Il est permis d'en douter.