La saisie de 73,7 kg d'or dans les bagages de trafiquants malgaches par les douaniers sud-africains fait des vagues sur la Grande île. Les critiques fusent et n'épargnent personne. Le Conseil des ministres a indiqué, ce mercredi, avoir porté plainte et demande l'extradition des trafiquants.
L'affaire du trafic de 73,7 kg d'or a conduit à l'arrestation, la semaine dernière, de trois suspects malgaches par les douaniers sud-africains et l'identification de deux complices restés sur la Grande île. L'un des d'eux hommes a été interpellé, ce lundi, l'autre est en cavale.
Ce fait-divers illustre malheureusement la facilité avec laquelle les mafieux peuvent opérer à Madagascar. Pas facile, voire impossible, de protéger les intrusions et les sorties d'une île grande comme la France et la Belgique. Elle est située à quelques encablures du continent africain et partage ses eaux territoriales avec le Malawi, la Tanzanie, les Comores, mais aussi l'Afrique du Sud et le Kenya.
L'Etat malgache porte plainte et demande l'extradition des trafiquants
Les douaniers malgaches, les fonctionnaires du ministère des mines, de l'aviation civile, les gendarmes, les magistrats et les politiques sont montrés du doigt. L'interrogation est liée à la facilité avec laquelle les trois trafiquants ont pu quitter le pays à bord d'un avion depuis Tana, vers Tuléar où ils ont fait le plein avant de prendre la direction de Johannesburg. Une simplicité qui interroge quand nous savons que seuls les aéroports de Nosy-Be et Ivato sont ouverts aux vols internationaux.
Pour éteindre la polémique, le conseil des ministres a annoncé dans un communiqué avoir porté plainte. Le Pôle-anti corruption est en charge du dossier écrit L'Express de Madagascar.
Des défenses hésitantes
De nombreuses questions interpellent. Le site de 2424.mg révèle que les caméras de surveillance de l'aéroport d'Ivato étaient éteintes lors de l'embarquement des trois suspects sur un avion privé. Une information confirmée par le secrétaire d’Etat en charge de la gendarmerie, le général Richard Ravalomanana.
Par ailleurs, le ministère des mines et la direction des douanes se sont bornés à expliquer que les documents présentés par les trafiquants étaient falsifiés et qu'ils n'avaient pas déclaré la marchandise, ni leurs intentions avant de s'envoler écrit, en résumé, Madagascar-Tribune.
La vérité sur cette épineuse affaire, sera-t-elle révélée ?