Charlotte Parmentier-Lecoq boucle ce vendredi 29 novembre sa première journée de visite officielle à La Réunion. En début d'après-midi, la ministre chargée des personnes en situation de handicap a participé à la clôture de la journée des 10 ans de la charte Romain Jacob au Jardin de l'Etat, à Saint-Denis.
Elle a débuté son séjour dans la matinée par la visite de l'IME Raymond Allard, l'institut médico-éducatif installé depuis 44 ans à Saint-André. Elle a pu découvrir un dispositif expérimental destiné aux jeunes dits "en double vulnérabilité", c'est-à-dire des jeunes vivant avec un handicap et relevant par ailleurs de l'Aide sociale à l'enfance.
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Du soutien bienvenu pour les familles
L'expérimentation porte sur l'accompagnement de ces jeunes. "On propose un soutien éducatif et un parcours médico-social à ces jeunes qu'on accueille et dans le même temps, sachant qu'il s'agit d'un dispositif sur 365 jours, ça permet aux aidants, que ce soit les familles ou les familles d'accueil, d'avoir du répit et de souffler", explique Gaël Mary, le directeur du Pôle médico-social Est de l'Alefpa.
"Franchement, c'est une très bonne idée, réagit Alexis Lavalette, assistant familial installé à Saint-Benoit. Ca permet aux familles de se reposer certains week-ends. Dans le temps, il faudra essayer d'élargir ce système".
L'IME Raymond Allard, qui accueille des jeunes de 6 à 20 ans, dispose de huit places dans le cadre de ce dispositif, et celui du Baobab, à Bras-Panon, dispose également de quelques places.
50 000 solutions nouvelles
Cette expérimentation répond aux objectifs des "50 000 solutions nouvelles" fixés par le gouvernement pour l'accompagnement des personnes handicapées à l'horizon 2030. "Dans l'esprit, il s'agit d'abord de rattraper le retard sur les réponses à apporter pour les besoins des personnes en situation de handicap", indique la ministre Parmentier-Lecoq.
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"Il faut aussi que ces réponses soient construites à partir des besoins identifiés sur le territoire. Il faut enfin que ce soit vraiment du sur-mesure", ajoute la membre du gouvernement. Des réponses qu'il est donc demandé aux acteurs locaux de proposer.
"L'ARS nous a demandé d'être force de propositions sur des projets et c'est comme ça que nous avons proposé ces projets à destination des jeunes en double vulnérabilité", explique Gaël Mary.
700 enfants handicapés sur liste d'attente
Et il y a un impératif à ces solutions "sur-mesure", à savoir l'inclusion. "L'idée c'est qu'un enfant, qu'il soit porteur d'un handicap ou non, puisse avoir la même vie que son voisin, aller dans la même école et bénéficier des mêmes facilités comme le bus scolaire", poursuit Gaël Mary.
"C'est un gros changement sociétal, c'est pas gagné d'avance mais nous, on essaye d'y contribuer à notre échelle", conclut le responsable. L'accueil à l'IME Raymond Allard est temporaire : deux ou trois jours par semaine, selon les cas. L'établissement propose 270 places mais rien que dans l'Est, 700 enfants porteurs de handicap sont sur liste d'attente.