En juin 2021, la cour Criminelle de Madagascar, acquitte Lionel Lelièvre et ses trois complices malgaches inculpés pour le meurtre de Danil Radjan. La victime, un Français de 44 ans, a été retrouvé mort dans le sous-sol d'un centre commercial de Tananarive. Il avait les mains ligotées. Les traces de coups relevées sur son corps, lors de l'autopsie, démontrent qu'il a été passé à tabac, puis étranglé, précise RFI.
Immédiatement, les inspecteurs suspectent le patron de la société de sécurité COPS et trois de ses employés. En garde à vue, les militaires ont obtenu des aveux sous la contrainte. Des photos des trois hommes ont été partagées sur les réseaux sociaux, alors qu'ils étaient interrogés. Ils portent des traces de coups sur leurs visages, comme le rappelle Midi-Madagascar.
La France va poursuivre Lionel Lelièvre
Lors du second procès, tout comme ce mardi 22 mars 2022, la justice malgache était contrainte de relaxer les quatre suspects. À la sortie de la Cour suprême de Madagascar, l'avocat de la partie civile a partagé le sentiment de la famille de la victime : "L’enquête a été bâclée. Durant la vidéo du passage aux aveux du présumé assassin qui a circulé sur les réseaux sociaux, M. Lionel Lelièvre mentionne beaucoup de personnes puissantes à Madagascar. Comment se fait-il que le juge d’instruction ne les ait pas convoquées pour témoigner ? Comment se fait-il qu’il n’y ait pas d’enquête pour connaître le ou les commanditaires de ce crime ?", a expliqué Me Miadana Ratsimba à L'Express de Madagascar.
Un crime, des suspects et des dérapages
Sans les photos des quatre suspects portant des traces de coups, cette enquête de la gendarmerie malgache aurait été un véritable succès.
Samedi 19 septembre 2020, le corps sans vie de Danil Radjan est découvert dans les sous-sols du centre commercial La City, au cœur de la capitale. Sans surprise, les militaires orientent leurs investigations vers COPS. La société de gardiennage est en guerre ouverte avec la famille de commerçants karana. Son nom était évoqué dans la tentative de meurtre de Moustapha Radjan. Le 13 novembre 2017, l'homme d'affaires est pris pour cible par des hommes sur une moto. Il est touché à un bras, au dos et à la mâchoire. Par chance, les balles de calibre 12 n'ont pas touché d'organes vitaux.
C'est dans le cadre de ce dossier que le juge français a émis un mandat d'arrêt international. La plainte de Moustapha Radjan, date de 2017. Elle est toujours entre les mains du magistrat instructeur de Paris.