Avec la réouverture des frontières, Madagascar doit gérer les interdictions de sortie du territoire. Quarante-trois personnes (38 Malgaches et 5 étrangers) sont concernées. La surveillance de ces justiciables, suspectés d'être impliqués dans des trafics et ou des affaires de corruption, était simplifiée par les mesures sanitaires.
La reprise des vols commerciaux et la réouverture des frontières maritimes facilitent la fuite de ces suspects, comme le démontre cette affaire révélée par Midi-Madagascar.
Un ministre, député et un fonctionnaire poursuivis
Samedi 19 mars 2022, un "fonctionnaire du cabinet du ministère en charge de la Sécurité publique", a été interpellé pour avoir permis à une femme qui devait s'acquitter d'une amende de 800 millions d'ariary (180 000 €).
Cette commerçante est suspectée d'être impliquée dans un trafic de bois de rose et d'or. Cette affaire aurait été rendu possible par un ancien ministre de la Justice, un député, un haut-fonctionnaire de la sécurité et un homme d'affaires malgaches. Six commerçants Karana sont également visés par cette procédure.
L'ancien garde des Sceaux, qui est toujours magistrat (s'il est retenu dans les liens de la prévention), sera jugé séparément. Les ex-ministres répondent de leurs actes devant la Haute-Cour de justice de la République de la Grande île, nous apprend Madagascar-Tribune.