Chaque pays détient une partie de l'humanité. L'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) devrait intégrer le "Hira Gasy", surnommé l'opéra des champs malgache, dans la prestigieuse liste des richesses communes des hommes de notre planète.
Tous les documents concernant cet art, si particulier, ont été remis par la ministre de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy, au Secrétariat de la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, dont les locaux sont installés à Paris, précise Madagascar-Tribune.
Le "Hira Gasy", est un chant qui dure, en général de 7 à 30 minutes. Ces opéras racontent des histoires imaginaires qui facilitent la transmission des connaissances et invitent à une forme de sagesse philosophique.
L'opéra de la brousse
Le dossier de reconnaissance a été déposé, en fin de semaine dernière à Paris, au siège de l'Unesco par Lalatiana Rakotondrazafy, ministre de la Communication et de la Culture. La réponse devrait être connue en fin d'année 2022. Si besoin, le Secrétariat général demandera un complément de documents.
Il y a bon espoir que le "Hary Gasy" soit reconnu. C'est un art ancestral qui a évolué lentement au fil des siècles. Il était le messager élégant des enseignements, des bonnes et des mauvaises nouvelles. En décembre 2021, L'Unesco a reconnu le "Kabary Malagasy". Une distinction qui n'a pas laissé insensible La Réunion compte tenu de la filiation du "Service Kabaré".
Enfin, il faut distinguer le patrimoine immatériel, du patrimoine mondial plus "commun". Le premier répertorie les arts, le second des lieux, des bâtiments, des statues. Le matériel peut faire l'objet d'action urgente de sauvegarde, alors que l'immatériel, par essence, non !