Madagascar : l’UNICEF demande le remboursement de 3 milliards d’ariary

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Le communiqué publié, ce mercredi 4 janvier 2023, confirme la demande de l’UNICEF. Selon l’organisme Onusien, qui œuvre pour les enfants, 3 056 399 155 ariary (soit 635 829 €) ont été dérobés par des intervenants malgaches entre 2014 et 2019. En conséquence, les responsables de l’UNICEF demandent le remboursement intégral de cette somme.

Les Fonds des Nations Unies pour l’enfance sont sous surveillance. Régulièrement, des audits sont réalisés dans les pays très pauvres où malheureusement la corruption et les détournements des aides sont devenus un mode de vie, parfois de survie.

Madagascar ne fait pas exception. Être fonctionnaire, employé d’une ONG et percevoir un salaire n’immunise pas contre le désir d’améliorer son ordinaire, même si c’est aux détriments des plus pauvres et des plus fragiles.
Le courrier envoyé au gouvernement malgache par l’UNICEF vient de confirmer cette réalité. 

Entre 2014 et 2019, 3 milliards d’ariary qui devaient profiter aux organisations non-gouvernementales ont été détournés de leur destination, nous apprend 2424.mg.

Une enquête confiée au bureau anti-corruption


Ces sommes sont importantes. Elles permettent d’offrir du riz, de l’eau et des produits vitaminés aux marmailles.
L’UNICEF ne souhaite pas enfermer cette somme dans une banque, mais demande sa restitution pour que les destinataires initiaux en profitent enfin.

Le Président, Andry Rajoelina, a transmis l’ensemble du dossier au Bureau en charge de la lutte contre la corruption. Les inspecteurs de la direction générale des finances vont être déployés pour démasquer les fonctionnaires qui ont tapé dans la caisse. À l’issue du Conseil des ministres, les rédactions ont reçu un communiqué précisant les intentions du gouvernement : "L’ensemble des ministres ont signé l’accord pour l’ouverture d’une enquête concernant ces faits. Tous ceux qui y sont impliqués seront placés devant leurs responsabilités", précise L'Express de Madagascar.

Ce n’est pas la première fois que l’ONU et la Banque Mondiale monten le ton. Les versements des aides sont conditionnés à la lutte contre la corruption et les détournements de fonds. Ce nouveau dossier risque de coûter cher à la Grande île.