Madagascar : la France accepte d'échelonner la dette

la signature du report du paiement en 2022 a été signé par Richard Randriamandranto, ministre des finances de Madagascar et Christophe Bouchard, l'ambassadeur de France.

La France a signé un moratoire pour l'échelonnement de la dette malgache. Les premiers versements sont repoussés à 2022. Le paraphe de l'ambassadeur offre au ministre des Finances de la Grande île d'un délai indispensable en cette période économique difficile avec la crise Covid.

Madagascar et la France ont signé un accord pour l'échelonnement de la dette d'1 647 221, 78 €. Cette somme avait été prêtée par l'Agence Française de Développement. En mars 2020, un premier contrat avait été signé afin d'obtenir le remboursement de cette somme en 2021. La crise Covid, les fermetures des frontières, le confinement, l'achat de matériel médical et la fermeture des aéroports ont plombé l'économie malgache, comme les autres.

La signature de cet accord permet de renvoyer les remboursements à 2022. Ils devraient s'effectuer en six paiements semestriels, égaux et successifs précise Madagascar-Tribune. Reste à espérer que d'ici cette date des solutions à la crise Covid auront enfin été trouvée. Le vaccin est un début de solution. Les premiers résultats se font encore attendre.

L'économie de la Grande île est incertaine

 

Madagascar est l'un des pays les plus pauvre de la planète. Comme la majorité des Etats déshérités, l'île rouge vit de prêts. Ces sommes sont indispensables, mais aussi un fléau. Le remboursement, de ces sommes et de leurs intérêts, plombe leurs finances. C'est un cercle infernal, sans fin, pour bâtir et se moderniser, ils sont contraints d'emprunter, mais au final la dette devient un boulet.

En 2021, on estime que ces remboursements sont en hausse de 11,6%. Les deux principaux bailleurs sont : la Banque Mondiale et la Deutsche Bank (la Grande île compte rembourser 199,8 milliards d'ariary à la BM "44796679.31 €" et 88 milliards d'ariary à la DB "1973026 €"). 

Ce report de la créance offre un peu d'oxygène à Madagascar. Il n'est pas impossible qu'elle fasse l'objet d'une nouvelle négociation en 2022.