Madagascar : le microcèbe de madame Berthe menacé de disparition

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Le lémurien de madame Berthe, mesure, environ, 9 cm et pèse 30 grammes. C’est le plus petit primate du monde. Il ne vit qu’à Madagascar. Il risque de disparaître de la surface du globe dans les prochains jours, si la forêt de Ménabé, son unique refuge, ne devient pas une réserve de toute urgence !

Avec le changement climatique et la migration des populations du Sud de Madagascar vers le Nord, toutes les forêts de la Grande île sont réduites en bois de chauffage ou élaguées pour devenir des espaces cultivables.

Dans ces conditions, les espèces endémiques, les plus rares et les plus fragiles de notre planète, sont en grand danger. Le Microcebus Berthae ou Microcèbe de Mme Berthe, plus petit primate sur terre, vit dans la forêt sèche de Ménabé sur la côte Est.
Son espace vital se réduit chaque jour un peu plus, pourtant, ce lémurien ne prend pas beaucoup de place avec ses 9 cm de long et ses 30 grammes.

L’alerte vient d’être lancée par Pr Jonah Ratsimbazafy, président du Groupe d’Étude et de Recherche sur les Primates et non moins président de la Société Internationale de Primatologie (SIP), nous apprend L’Express de Madagascar.

La forêt malgache menacée de disparition

"La situation est tout simplement honteuse pour nous Malgaches. Cet animal est le premier primate qui va s’éteindre en ce 21e siècle," le spécialiste, premier président de la Société Internationale de Primatologie, veut sensibiliser l’ensemble des Malgaches à cette immense responsabilité.

Le défi est immédiat. Le changement climatique dévaste le Sud où plus d’un million de Malgaches souffrent de faim et de soif. Les cyclones, la crise sanitaire et le confinement, le ralentissement mondial de l’économie et la hausse des prix, sont autant de paramètres qui pèsent sur la population et par extension la nature.

Le microcèbe de madame Berthe pourrait devenir le symbole de l’inaction générale pour sauvegarder le vivant. S’il disparaît, quel sera l’avenir de la forêt de l’île Rouge ?

"Si nous continuons ainsi, nous n’aurons plus de forêts dans 30 ans", lance le primatologue. "30 ans, c’est demain et pour éviter que cela n’arrive, il faut prendre des décisions fermes et le plus tôt sera le mieux", écrit Midi-Madagascar.