Madagascar : le ministre de la Santé lance la campagne de vaccination

Le ministre de la Santé de Madagascar, le professeur Jean-Louis Rakotovao-Hanitrala a été le premier à être vacciné sur la Grande île pour lancer la campagne nationale

Madagascar a reçu 250 000 doses de vaccins offerts par l'OMS, samedi. Lundi, le ministre de la Santé a été vacciné. Le professeur Rakotovao-Hanitrala a voulu montrer l'exemple en recevant la première dose d'AstraZeneca livrée par l'OMS. Le rappel aura lieu dans deux à trois mois.

21 190 Malgaches sont candidats à la vaccination. Deux cent dix centres ont ouvert lundi sur la Grande île. 250 000 doses d'AstraZeneca ont été livrées, ce samedi 8 mai 2021, elles sont destinées, prioritairement aux agents de santé, aux personnes diabétiques et aux publics fragiles, note L'Express de Madagascar.

Le ministre de la Santé, le professeur Jean-Louis Rakotovao-Hanitrala, a été le premier citoyen malgache à être vacciné. Un geste symbolique pour encourager les citoyens à s'inscrire, mais également à combattre l'appréhension vis-à-vis de l'AstraZeneca. La Grande île est informée des doutes du Danemark, de la Grande-Bretagne et de l'Afrique-du-Sud, quatre pays qui ont renoncé à utiliser ce produit.

Après les autorités présentes et les personnels hospitaliers qui soignent les patients covid, 40 diabétiques ont reçu une première dose de vaccin. Les épidémiologistes et les médecins malgaches ont précisé : "Les personnes vaccinées sont observées 15 à 30 minutes après l'injection. Un enregistrement électronique des données vitales est mis en place chez les patients hospitalisés. Cette surveillance pointue durera 30 jours". Le rappel est prévu dans deux à trois mois.

Le taux de positivité est toujours de 20%

 

Cent-cinquante tests positifs sur 754, en 24 heures, soit un taux de positivité de 20%. Le bilan covid du 9 mai 2021 n'est pas dramatique, mais pas franchement réjouissant. On compte 7 décès et 150 hospitalisations supplémentaires.

Si l'on comptabilise les 729 décès officiels, les 309 cas graves et les 2 172 cas actifs, la Grande île est confrontée à une seconde vague qui prend clairement l'aspect d'une déferlante.

La vaccination permettra-t-elle d'amortir le choc ? Les soignants l'espèrent. Ils sont en première ligne depuis un an. Ils acceptent de se faire vacciner pour l'exemple et pour retrouver la vie d'avant, comme l'explique un infirmier à Midi-Madagaskara : "J’attends du vaccin la garantie d’une immunité à la Covid-19. Une immunité qui pourra me permettre de reprendre une vie normale et de ne plus présenter de forme grave si jamais pour quelconque raison je contracte le virus, mais surtout de ne pas être un vecteur pour mes patients".