Rien n’est simple dans le monde aérien depuis deux ans. La crise Covid a fortement impacté, l’économie des compagnies d’aviation, mais aussi celle des aéroports, de leurs boutiques, des Duty Free et de toutes les activités connexes qui travaillaient grâce aux touristes (NDLR : taxis, bus, cafés, hôtels, location de voitures…).
L’inauguration, du nouvel aéroport d’Ivato, cette semaine, a failli être reportée. En se penchant sur le contrat de rénovation des aéroports d’Ivato et Nosy Be, les dirigeants malgaches ont décidé de discuter de toute urgence avec le groupe Meridiam. La société devait bénéficier de la gestion de la concession pendant 28 ans et de divers avantages, jugés exorbitants. Après négociation, la durée de la concession est de 20 ans et les tarifs de stationnement accordés aux avions de la compagnie nationale ont été réduits. Malgré cela, les aéroports seront rentables pour le constructeur explique la ministre du Tourisme, Joël Randriamandranto, au micro de 2424.mg.
L’Etat malgache sort gagnant des discussions
Finalement, Madagascar conserve un droit de regard sur la gestion de l’aéroport. Un représentant du gouvernement siègera au conseil d’administration. La société ne réclamera pas le paiement des créances d’Air Madagascar à Madagascar Airlines. Par ailleurs, la structure en charge de la gestion d’Ivato versera à l'État désormais, 4 millions d’euros au lieu des 3 initialement prévus.
Le nouveau terminal est entré en fonction, jeudi 16 décembre 2021. Sa construction a coûté 200 millions d’euros. Il permettra d’accueillir dans de très bonnes conditions 1,5 millions de touristes, contre 850 000.
Ce changement, nécessaire, n’aura pas de conséquence sur la taxe aéroportuaire. Elle diminue et passera, pour les vols intérieurs de 20,80 € à 18 et pour les vols internationaux de 41,60 € à 38, nous apprend L'Express de Madagascar.
Reste à relancer la destination. Un lobbying vis-à-vis des voyagistes du monde entier a été lancé.