Madagascar : le voleur d'yeux d'enfants lapidé

Chaque semaine des enfants sont kidnappés, tués et leurs yeux sont arrachés par des voleurs d'organes. Quand l'un de ces criminels est démasqué, les villageois exercent une justice expéditive et immolent le suspect
Un homme d'une trentaine d'années, suspecté d'avoir tué un enfant pour lui voler ses yeux, a été lapidé et brûlé par la population de la commune de Betsinjaka. L'alerte a été donnée par un second enfant qui aurait été poursuivi par cet individu. La gendarmerie locale a ouvert une enquête.

Depuis des mois, il est question d'enlèvements de jeunes enfants par des voleurs d'organes. Ils prélèvent les yeux des garçonnets et des fillettes pour les revendre ou les utiliser lors de rites de sorcellerie.

Mercredi, en fin de matinée, un garçon, âgé de 6 ans, arrive essoufflé et effrayé chez lui. Il explique entre deux sanglots, qu'il vient d'échapper à un criminel. L'homme, âgé d'une trentaine d'années, s'est saisi de son camarade, avec qui il gardait des chèvres, lui a coupé le cou et arraché les yeux. Sous le choc de cette scène effroyable, le petit témoin a pris conscience du danger quand le meurtrier s'est dirigé vers lui.

Immédiatement, les villageois, armés de haches, sabres, sagaies et bois rond se sont rendus sur les lieux du crime (présumé), raconte L'Express de Madagascar

Lapidé, décapité et brûlé

Sur les lieux de la tragédie, ils ont trouvé le corps sans vie de la petite victime et l'homme, les mains et les vêtements ensanglantés.

Avait-il perdu la raison ?

Cette interrogation restera sans réponse. Immédiatement, les hommes et femmes présents se sont déchaînés. Le meurtrier a été lapidé et décapité. Son corps a ensuite été jeté dans un feu. 

Cette scène a été filmée. Huit à dix gendarmes étaient présents, mais ils ne pouvaient pas intervenir. 

La foule, armée, était hors de contrôle. Une enquête a été ouverte, aucune arrestation n'a eu lieu, pour l'instant.

Cette effroyable affaire n'est pas unique. La semaine dernière, un père de famille a été, lui aussi, exécuté par une foule. Il était accusé de trafic d'organes. Pourtant, selon les premiers éléments de l'enquête des militaires, la victime était coupable d'un portable, nous apprend Midi-Madagascar