Madagascar : les enfants, victimes de la pollution, affluent dans les hôpitaux de Tana

Les images satellites confirment que l'air, au-dessus de la capitale malgache, est particulièrement pollué ce 16 octobre 2022
Les premières victimes de la pollution de l’air dans la capitale malgache sont les enfants. Depuis le milieu de la semaine dernière, les urgences sont débordées par la prise en charge de marmailles victimes de la pollution atmosphérique. Les irritations deviennent des infections oculaires, puis respiratoires.

La rentrée des classes, une hausse des températures soudaine (40 °C), combinées à des feux de forêt et de brousse proches de la capitale ont rendu l’air irrespirable.

En moins d’une semaine, les services pédiatriques de tous les hôpitaux d’Antananarivo ont été submergés par la déferlante de petites victimes de la pollution.

Le docteur Tovohery Ravelomana, expliquait dimanche à L’Express de Madagascar : "Il y a un virus qui circule, mais vu qu’il n’y a pas de surveillance épidémiologique, on ne sait pas de quoi il s’agit. Le virus en soi, n’est pas agressif, mais la pollution de l’air et les conditions climatiques de cette intersaison sont des facteurs aggravants".

La rentrée des classes accélère la transmission du virus



Les médecins s’inquiètent. Cette épidémie devrait atteindre son pic, fin novembre, voire en décembre 2022 : "L’épidémie risque d’être incontrôlable avec cette pollution de l’air asphyxiante".

Ce constat est partagé par les spécialistes en charge du contrôle de l’atmosphère. Les relevés confirment que la qualité de l’air, actuellement, est malsaine pour les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et toutes les personnes atteintes de problèmes cardiaques et respiratoires.

Malheureusement, les prévisions météorologiques ne sont pas réjouissantes. L’air pollué, va encore stagner sur la capitale pendant plusieurs jours.

"Je ne sais pas quels conseils donner, tant que cette pollution n’est pas gérée. La solution est de quitter Antananarivo. On ferme boutique", conclue le Dr Tovohery Ravelomana.