Le 12 mars 2022, les pêcheurs riverains de la mine de Mandena trouvaient des dizaines de poissons morts sur les berges des rivières voisines et sur les plages. Immédiatement, le Gouverneur de la province d'Anosy, publiait un décret interdisant la pêche et la consommation des produits de la pêche.
Une première enquête mettait en cause, les bassins de décantation de la mine. Les talus, qui servent de barrage pour ces retenues d'eau usée, seraient fissurés et auraient laissé la pollution s'écouler dans les rivières situées en aval. Des analyses ont été effectuées. Ont-elles confirmé cette version des faits ?
Les ouvriers bloqués à leur poste
Faute d'informations et dans l'impossibilité de vivre de leur métier, les petits pêcheurs de la région ont manifesté une première fois, le mardi 26 avril 2022. Après des discussions et des négociations, sans le moindre résultat, les villageois ont décidé de bloquer les routes menant à la mine. De fait, les 700 ouvriers qui travaillaient dans la nuit du 27 au 28 avril, n'ont pu rentrer chez eux, écrit Madagascar-Tribune.
Il a fallu l'intervention des forces de l'ordre pour mettre fin au blocage, cependant, cette fois la QMM, société en charge de l'exploitation de la mine, a entendu leurs revendications. Ils exigent d'être indemnisés.
Ce n'est pas encore gagné, les dirigeants de la mine rejettent la moindre responsabilité dans cette pollution. Ils s'appuient sur des analyses. Pas certain que cette position puisse être défendue longtemps. La tension monte à Fort-Dauphin !