En ouverture de la COP 27, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré : "L’humanité à le choix de coopérer ou mourir", avant de souligner l’urgence par une image simple, mais marquante, "le monde va droit au suicide collectif si vous n’agissez pas vite et fort face à la crise climatique", relève L’Express de Madagascar.
Depuis 20 ans, les responsables politiques des pays du Sud de la planète tentent d’alerter le reste du monde sur les conséquences des gaz à effet de serre sur les variations imprévisibles de la météo loin des régions industrialisés.
Une réalité visible, mais lointaine tant qu’elle n’impacte pas directement les villes et les campagnes de ces contrées développées. L’été 2022, dans l’hémisphère Nord, ayant été le plus chaud de tous les temps. Les services météorologiques européens ont noté des valeurs très supérieures aux maximales, jamais enregistrées, écrivait l’AFP le 2 septembre 2022.
Un changement climatique très inquiétant
Depuis 1968, le Club de Rome, qui regroupe des scientifiques de tous les pays, tente d’alerter sur les risques liés à une exploitation irraisonnée des ressources de la planète. En 1972, la publication des Limites à la croissance est la première étude sérieuse sur les risques pour l’environnement et l’humanité.
Depuis, l’informatique et les connaissances ont permis d’affiner le diagnostic.
Madagascar est l’une des principales victimes du changement climatique. Le Sud souffre de sécheresse. Depuis quatre ans, les habitants attendent de voir des averses continues et raisonnables pour cultiver. Malheureusement, les cyclones et les dépressions déversent des déluges sur des sols devenus aussi durs que de la pierre. Les rares centimètres de terre encore arable finissent dans l’océan.
Les migrants affamés se réfugient dans les villes
"Nous mourrons de faim, même les cactus sont desséchés, alors que c’est ce que nous mangeons. Nous ne savons pas encore où nous allons vivre et comment notre situation va évoluer une fois que nous serons à Ambondromamy. Tout ce que je sais, c’est que je ne peux pas prendre le risque de rester dans mon village", Odette Revantana vient de quitter Bekily avec ses cinq enfants, écrit Midi-Madagascar.
Après un millier de kilomètres, elle se pose à Ankadimbahoaka. Comme d’autre, elle a versé 120 000 ariary (28 €) pour échapper à une mort probable.
Lors de son intervention Andry Rajoelina, le président de la République de Madagascar, va tenter de sensibiliser les auditeurs sur l’urgence d’une juste répartition des efforts à entreprendre. Il espère la création d’un "Fonds Vert Climat" doté d’un montant de 100 milliards de dollars par an pour venir en aide aux pays en voie de développement qui sont les moins pollueurs au monde, écrit Madagascar-Tribune.
Sans moyen, les populations vont migrer à l’intérieur des pays puis vers d’autres destinations.