Madagascar : lutter contre la famine implique la lutte contre la désertification du Sud

La famine qui touche le Sud de Madagascar frappe des milliers d'habitants. Le drame serait total sans l'intervention des Organisations non-gouvernementales. Un pipeline devrait résoudre, en partie, l'approvisionnement en eau potable de plusieurs villes.

La crise alimentaire ravage le Sud de Madagascar. 63 400 enfants et 19 800 femmes enceintes survivent grâce aux dons alimentaires, précise Midi-Madagaskara. Depuis des mois les ONG, (USAID, le Programme Alimentaire Mondial (PAM), l’UNICEF et le Catholic Relief Services (CRS)) se démultiplient pour venir en aide à la population. Elles attendent les aides alimentaires internationales pour augmenter la distribution de produits de première nécessité et de l'eau. La situation sera critique à partir du mois d'août 2021. L'absence de pluie dessèche les sols et les quelques cultures ne permettront pas de répondre aux besoins de la population.

Cette sécheresse est interminable. La vie sans eau est impossible. L'Etat conscient des difficultés qui frappe le grand Sud va lancer la construction d'un pipeline afin d'acheminer de l'eau potable. 

Un basculement de l'eau aux dimensions de Madagascar

 

Pour répondre aux besoins en eau du Sud, le gouvernement envisage d'acheminer le précieux liquide : "de la rivière d’Efaho à Ambovombe, en passant par Amboasary",  note Madagascar-Tribune.  L'annonce a été effectuée par le président de la République, Andry Rajoelina, ce dimanche 13 juin 2021, lors de son allocution télévisée. Ce projet, de 167 millions de dollars, sera financé par l'État. Dans le même temps, la Banque Mondiale va prendre en charge la réhabilitation du pipeline Mandrare-Sampona, ainsi que celle d’Ampotaka à Tsihombe. 

Pour permettre aux 60 000 villageois qui vivent dans des lieux reculés d'être approvisionnés en eau potable, une usine d'ensachage d'eau va être construite grâce à la Fondation du président. 

Avant de quitter l'île Rouge, l'ambassadeur des États-Unis, Jacques Pelletier, a annoncé que les USA débloquaient 40 millions de dollars pour financer les projets destinés au Sud de Madagascar.