Madagascar ne renonce pas à la restitution des îles Eparses

Le Premier ministre de Madagascar, Christian Ntsay, veut relancer la commission mixte pour la gestion des îles Eparses. Depuis 1979, les Nations Unies ont demandé à la France de rétrocéder les îles Glorieuses, Juan-de-Nova, Europa et Bassas-da-India. 
Le 23 octobre 2019, en s'arrêtant pendant près de deux heures sur l'île Glorieuse, le président de la République française a déclaré : "On va dire que je suis déconnecté parce que je suis à la plage, alors qu’il y a des grèves en métropole, mais non, ici, c’est la France, ce n’est pas une idée creuse." Cette phrase a eu l'effet d'une bombe sur le Grande île. Depuis 1971, les gouvernements successifs se battent pour obtenir la restitution des ces quatre îles éparses.
 

Les Nation unies se sont prononcées pour la restitution des îles 


En 1979, l’Assemblée Générale des Nations unies a voté la résolution 34/91 pour demander au gouvernement français, dirigé alors par Raymond Barre, d'entamer : "sans plus tarder des négociations avec le gouvernement malgache en vue de la réintégration des îles, qui ont été séparées arbitrairement de Madagascar."  
Un dossier qui a enfin été évoqué en 2016, avec l'adoption de la création d'une commission mixte de gestion des quatre îles en question.
 

La gestion des îles par la France et Madagascar n'est pas morte


Avant le passage d'Emmanuel Macron sur l'îlot, ce projet était toujours en bonne voie. Cette phrase présidentielle a été perçue comme un coup d'arrêt par Madagascar. Cependant, le Premier ministre malgache qui a rencontré le président français lors de sa visite à La Réunion, est persuadé que le processus est toujours d'actualité : "Nous allons procéder à la concrétisation de la décision prise par le président Andry Rajoelina et le président français Emmanuel Macron", écrit Midi-Madagascar.