Madagascar : quatre futurs députés sont incarcérés

Quatre candidats aux législatives de Madagascar ont appris en prison, qu'ils sont arrivés en tête lors du scrutin le 27 mai 2019. Le Président de la nouvelle Assemblée nationale va devoir constater l'absence des nouveaux députés, alerter la Haute Cour Constitutionnelle de la vacance des postes.
Quatre députés nouvellement élus ne siégeront pas au sein de la nouvelle Assemblée nationale. Les candidats ont été incarcérés par la justice avant les résultats du scrutin qui s'est déroulé le 27 mai 2019
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a précisé que les mis en cause jouissent de la présomption d'innocence. Ils n'ont pas été condamnés et bénéficient, d'office depuis leur élection, de l'immunité parlementaire. 
C'est donc au nouveau Président de l'Assemblée nationale de Madagascar de saisir la Haute Cour Constitutionnelle pour lui demander son avis concernant la vacance de poste des quatre élus placés en détention provisoire.
 

Des élus pas vraiment exemplaires 


Le premier député a été élu dans le district de Fandriana, ville de la côte Est de la Grande île. Hasimppirenena Rasolommampionia est soupçonné d'avoir vendu, pour son compte personnel, un domaine public de la région. Une résidence et un terrain qui ont appartenu à l'ancien président Albert Zafy.
Ludovic Adrien Raveloson, élu à Mahabo région du Sud-Ouest, est poursuivi et incarcéré pour détention d'armes. 
Les deux derniers élus dont les noms et les secteurs ne sont pas précisés, pour l'instant, par lexpress.mg sont suspectés d'être directement impliqués dans des affaires de trafics de ressources naturelles.