Madagascar : retour royal du dais de la reine Ranavalona III

Madagascar réclamait son retour depuis 123 ans. La couronne royale, ou dais pour les puristes, est officiellement revenue sur la Grande île, ce jeudi 5 novembre 2020. L'accueil de ce symbole historique est à l'origine d'une vraie émotion populaire lors du passage du convoi de l'aéroport au Rova.
La foule était massée le long de la route menant de l'aéroport d'Ivato au Rova, palais royal qui surplombe Antananarivo, ce jeudi matin. Comme promis, le dais, ou couronne, a été restitué par la France à Madagascar à l'occasion de l'inauguration du Rova. 
Le palais de la reine vient de rouvrir ses portes après 25 ans de travaux. Le 6 novembre 1995, un incendie détruisait l'intérieur de l'édifice. Seuls les murs avaient résisté aux flammes. Depuis, les gouvernements successifs œuvraient avec les moyens disponibles pour le rénover. 

Après vingt-cinq longues années, c'est fait ! L'inauguration a pu avoir lieu ce jeudi 5 novembre 2020. Un moment fort, renforcé par le retour de la couronne de la Reine Ranavalona III. Elle avait été emportée par les colons français en 1897. Elle était exposée au musée de l'armée française des Invalides depuis 110 ans écrit 2424.mg. Les demandes officielles de l'État malgache étaient restées sans effet, jusqu'à cette date qui devient historique.
 

Le président français s'était engagé pour cette restitution


À cette occasion, Christophe Bouchard, ambassadeur de France, a retracé rapidement l'historique des relations et des négociations pour cette restitution entre les deux pays. Il a rappelé que le premier président, à avoir ouvertement abordé ce sujet était Jacques Chirac le 21 juillet 2005. 
Depuis, les présidents Andry Rajoelina et Emmanuel Macron avaient évoqué le retour du dais. Une potentielle restitution qui était envisagée pour le soixantième anniversaire de l'indépendance. Finalement, la couronne est revenue, ce 5 novembre 2020, soit 24 ans et 364 jours après le terrible incendie qui a ravagé le Rova. 

Le contexte sanitaire mondial n'a pas permis d'organiser des festivités à la hauteur de l'événement, mais au-delà de la possible fête, l'histoire retiendra le symbole et la date.