Depuis la nuit des temps, les pauvres se pressent autour des filons d’or, d’argent, de pierres précieuses et semi-précieuses. Madagascar, dont le sous-sol renferme de nombreux trésors naturels, connaît bien ce phénomène. L’or et les saphirs sont les plus réputés, mais les places sont chères et les candidats pullulent.
Les pierres semi-précieuses sont donc une solution de replis pour survivre. Des mines sauvages d’aigue-marine, citrine, péridot, améthyste et béryl apparaissent et disparaissent selon la productivité des filons.
Samedi, vers 16h, un campement de 1 000 abris de mineurs de béryl a été la proie des flammes. En 40 minutes, 600 tentes ont été réduites en cendres nous apprend L'Express de Madagascar. Chaque toit en tôle, bâche et chaume, abrite plusieurs hommes qui se relaient sous terre pour trouver la fortune…
Deux suspects en garde à vue
Dans un premier temps, les enquêteurs ont privilégié la piste accidentelle. Mais samedi, en début de nuit, les mineurs interpellaient un homme, âgé de 30 ans, suspecté d’avoir mis le feu à l’une des cases.
Un peu, plus tard, ils étaient appelés à intervenir pour éviter qu’un individu de 22 ans soit lynché par une foule en colère. Des témoins l’accusaient d’avoir profité de la confusion provoquée par le feu pour s’introduire dans les abris afin de voler les rares richesses des mineurs.
Sans l’intervention des forces de l’ordre, le jeune homme était voué à une mort certaine.
Les deux suspects ont été placés en garde à vue. Des mesures coercitives qui avaient pour but d’éviter une fuite des éventuels prévenus, mais également d’assurer leur protection.