Les feux de forêts sont un véritable fléau à Madagascar. Les paysans, installés en brousse, utilisent depuis la nuit des temps la technique du brûlis. Ces incendies volontaires permettent de défricher les parcelles qui seront cultivées. Le problème sur la Grande île, comme dans de nombreux pays où les agriculteurs emploient cette méthode, c'est que, parfois, les flammes échappent à leur contrôle. Un coup de vent dans une végétation sèche et c'est la catastrophe !
Depuis une semaine, la situation est désastreuse à Ankarafantsika. Le parc National, situé dans la région de Boeny au Nord-Ouest de la capitale, est la proie des flammes. Les autorités estiment que 100 hectares de forêts sont partis en fumée, écrit Madagascar-Tribune. Les 500 sapeurs-pompiers, militaires et les 750 bénévoles (Étudiants, villageois) luttent avec des moyens dérisoires.
Des branches pour lutter contre les flammes
"Nous ne pouvons plus continuer de lutter contre les feux avec les branches… Il faut investir dans des équipements répondant aux normes", a déclaré la ministre de l’Environnement et du Développement durable, Baomiavotse Raharinirina, écrit Midi-Madagasikara.
Cette colère du membre du gouvernement, lors du point presse, est illustrée, sur le terrain, par les propos des soldat du feu et des bénévoles qui tentent vainement de circonscrire le sinistre : "ll faudra marcher pendant au moins une dizaine de minutes pour puiser de l’eau puis revenir. Or, la quantité d’eau récupérée est insuffisante, le temps de se rendre à la source, les flammes reprennent de plus belle".
La ministre a précisé : "Sans canadair, sans hélicoptère bombardier d'eau, la superficie ravagée par l'incendie augmente". Elle a conclu son intervention en appelant à une mobilisation générale et une prise de conscience de l'ensemble des citoyens, précise L'Express de Madagascar.