Madagascar : une condamnation de la Russie soumise au parlement, mercredi

Dans un communiqué arrivé, ce lundi 28 février 2022, l'Union européenne demande à Madagascar de condamner la Russie pour avoir initié le conflit avec l'Ukraine. De nombreuses voix s'élèvent sur la Grande île pour rester en dehors de cette guerre. Quelle sera la position des députés malgaches ?

En Afrique, en Amérique du Sud, en Asie comme dans le Golfe, des pays soutiennent la Russie ou s'abstiennent de la condamner. Madagascar a été invitée, lundi, par l'Union européenne à prendre position. Dans une communiqué l'UE demande à la Grande île de se joindre aux pays qui condamnent : "L'agression de la Fédération de Russie contre l'Ukraine", écrit L'Express de Madagascar.

Le ministre des Affaires étrangères de Madagascar, Patrick Rajoelina, s'est prononcé en faveur de cette prise de position claire et ferme, précise 2424.mg. Pourtant, de nombreuses voix s'élèvent pour rester "non-aligné". Le respect du droit international, des frontières, la violence subit par les civils innocents, tous les élus malgaches sont sensibles à ces règles, mais ils s'interrogent: "Leur pays va gagner ou perdre en prenant position ?". La Chine soutient la Russie et de nombreuses infrastructures minières du pays dépendent de l'empire du Milieu.  

Le vote de l'Assemblée nationale

 

Le vote des députés malgaches, en faveur d'une condamnation de la Russie, n'est pas acquis. De nombreux élus notent qu'il est question dans le communiqué : "De la préservation de l'intégrité d'un État". Ce dernier point, pèsera dans le vote de plusieurs d'entre-eux. La liste des pays, qui se sont abstenus aux Nations unies pour la restitution des îles Éparses à Madagascar, circule. Ces pays occidentaux sont les signataires du communiqué enjoignant Madagascar à les rejoindre.

"En réponse à la pression du front occidental, des analystes suggèrent de mettre en balance la question des îles Éparses. Le respect du droit international, la souveraineté et l'intégrité du territoire d'un Etat, oui ! Mais ce principe doit s'appliquer à tous et être respecté par tous et partout", conclus les opposants.