Madagascar : une dizaine de décès plus de 500 sinistrés lors des fortes pluies à Tana

Plusieurs quartiers d'Antananarivo sont submergés par les fortes pluies qui s'abattent sur la capitale depuis une semaine. La presse locale dresse un bilan provisoire d'une dizaine de morts et 525 sinistrés. Les secours luttent contre la montée des eaux et les glissements de terrains.

Quatre quartiers de la capitale (Ampefiloha, des 67 H, de Behoririka et Besarety) sont noyés par la brusque montée des eaux provoquées par les fortes pluies qui s'abattent depuis une semaine sur Antananarivo. Les secours sont submergés d'appels. Ils interviennent au plus pressés. Ils ont évacué plus de 525 personnes de logements totalement inondés ou sous la menace d'un glissement de terrains. Ils ont enregistré plus de dix morts et ont pris en charge deux blessés graves. En fait, l'urgence est totale et le chaos partout. 

Les "digues" grâce à l'utilisation de remblais (constitués de terres, cailloux et détritus) ont accentué la catastrophe. Les riverains ont expliqué à L'Express de Madagascar que le Tana-Water-Front a quasiment disparu. Il était censé protéger les habitations, le centre commercial d'Ambodivona et le quartier "hyper-résidentiel de cette zone, mais ils ont été totalement noyés. . 

Des digues sauvages érigées sans permis

 

Des nombreux "bidons-villes" se sont construits sur les marais de la ville basse. Pour limiter l'afflux d'eau lors d'épisodes pluvieux, les habitants ont érigé des "digues". Le problème, c'est que cette multiplication de "remblais sauvages" ne respecte aucune des normes du code de l'urbanisme et sont plus hauts que les maisons voisines. 

Ces inondations d'Ankorondrano, Amboditsory et Ambodivona sont dues aux précipitations diluviennes et aux constructions sauvages qui ne suivent pas les balises délimitant les canaux à ne jamais obstruer. Ils devaient permettre l'évacuation des eaux de pluie, comme le note Madagascar-Tribune

L'heure du bilan et des constats viendront. Il est encore trop tôt. Des centaines de Malgaches se retrouvent à la rue, sans logement. Les maisons sont noyées, recouvertes de boue, effondrées ou emportées avec le terrain. Une réunion d'urgence regroupant des représentants de la Présidence, des sapeurs-pompiers, du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC), de la protection sociale, de la lutte contre les inondations de Tana et de l'armée s'est tenue mardi en fin de journée afin de coordonner les interventions, nous apprend Midi-Madagascar