Un étudiantde 22 ans, est mort, jeudi, lors des manifestations à Toamasina. Il a été touché par le tir, à balle réelle, d'un gendarme. Une enquête est ouverte par la justice. Le gouvernement exige des explications sur cette tragédie et les retards dans le versement des bourses.
Manifestement, la mort de l'étudiant en économie, âgé de 22 ans, lors de la manifestation du jeudi à Toamasina, pose beaucoup de questions et risque d'envenimer sérieusement la vie de l'exécutif.
Mercredi, le patron de la Gendarmerie nationale, le Général Njatoarisoa Andrianjanaka, a expliqué face à la presse, qu'un militaire avait tiré, des manifestants utilisant, ce 18 février 2021, des lance-pierres.
Un peu, plus tard, les journalistes de 2424.mg apprenaient que deux représentants des forces de l'ordre avaient été encerclés et qu'un gendarme avait tiré pour leur permettre de s'extirper du piège.
Ces deux versions, si elles "expliquent" le tir, ne justifient absolument pas l'usage d'une arme de guerre au milieu d'une foule de civiles, même hostiles.
De nombreuses questions sans réponse
Cette tragédie n'a pas laissé insensible l'exécutif.
Le gouvernement gère les crises successives depuis un an. L'épidémie de Covid-19 n'est pas terminée. Elle a engendré une récession économique et de nombreuses restrictions des libertés afin de lutter contre la propagation du virus.
L'accumulation de décisions, souvent difficiles pour les citoyens, a écorné l'image de l'exécutif. Inutile de préciser que ce fait divers est extrêmement sensible. Le sujet est devenu politique !
Pour essayer d'enrayer la colère des manifestants, le Procureur de la république a diligenté une enquête. De plus, le ministre de l'enseignement supérieur a exigé des explications de la part de l'administration de l'université sur le retard du versement des bourses qui ont abouti à la manifestation et à la mort de ce jeune étudiant, jeudi dernier.