L’incendie du Maïdo qui a débuté vendredi 6 novembre au soir, et aujourd’hui stabilisé, a finalement été moins dévastateur que les précédents. La catastrophe écologique annoncée au départ semble en effet avoir été évitée. Les précisions.
LH avec Philippe Dornier •
Après 5 jours de mobilisation des sapeurs-pompiers, alors que l’incendie est désormais stabilisé, on en sait un peu plus sur les conséquences de l’incendie et son impact sur la flore et la faune locale. La zone du Maïdo fait partie des sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Elle abrite une biodiversité rare, composée d’espèces endémiques aussi bien végétales qu’animales.
Un incendie rapidement contenu, des dégâts limités
Grâce à l’intervention rapide et experte à la fois des sapeurs-pompiers sur le terrain mais aussi des pilotes et équipages du Dash et des hélicoptères bombardiers d’eau, l’incendie a rapidement pu être contenu. Contrairement à 2010 et 2011, la surface brulée est bien moindre.
Les reconnaissances effectuées par les professionnels des différents services impliqués dans la gestion du risque, et les images satellites, ont permis d’évaluer la zone du sinistre à un près de 175 hectares, en surface plane. En considérant les remparts du Maïdo, elle serait de 200 hectares, soit près de 280 terrains de football.
200 hectares avec le rempart, plusieurs types de secteurs
Si le risque majeur est écarté, reste une crainte quant à la forêt de tamarins et de bois de couleurs à l’Ouest. Des feux du sous-sol peuvent encore s’y développer, via l’humus. Cette one est donc le point de vigilance des équipes sur le terrain désormais.
Le Parc national est chargé de réaliser une évaluation des dommages sur la flore et la faune suite à cet incendie. Cette évaluation sera notamment transmise à l’UNESCO, qui déterminera si le classement du site au patrimoine mondial doit être revu ou non.
" La seule façon que l’Homme a d’aider cette forêt à reprendre, c’est en mettant le maximum de moyens sur la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. "
Guillaume Payet, coordonnateur pour le Parc national de la défense des forêts contre les incendies
Le site du Belvédère au Maïdo a été en grande partie détruit. Les barrières ont pris feu, la sécurité n’y est donc plus assurée. Le site sera fermé au public pendant une certaine période, le temps de permettre la réalisation de travaux de sécurisation, explique Nicolas Miramond, responsable du pôle "risques naturels" à l’ONF Réunion.
Un site fermé le temps aussi de permettre une restauration écologique du site. S’il est encore tôt pour parler de " l’après ", alors que les pompiers sont encore sur site, selon Nicolas Miramond, des réflexions ont déjà eu lieu.