Il a beau être professeur des écoles, Guillaume Aribaud a du mal avec les calculs académiques. Le co-secrétaire départemental de la FSU se demande comment les 116 professeurs embauchés en renfort pourraient remplacer la somme de professeurs manquants en ce jour de rentrée ?
Estimé à 600 en début de journée, le nombre de professeurs absents n’a cessé de progresser au fil des heures pour atteindre 1012.
En conséquence, 331 classes sont fermées dans l’ensemble de l’académie.
De quoi donner du grain à moudre au syndicat. Il estime que le protocole est en inadéquation avec les réalités du terrain, à l’image des nombreuses annonces du ministère pour pallier les défections.
"On manque d’êtres humains et on nous propose des heures supplémentaires"
Les professeurs appelés à manifester
L’intersyndicale Éducation Nationale (CFTC-EPR, CGTR Éduc'Action, FSU, SAIPER-UDAS, SGEN-CFDT, SNALC, Sud Éducation) a déposé un préavis de grève pour ce jeudi 27 jeudi.
Elle regrette que le protocole sanitaire n’ait fait l’objet d’aucune adaptation sur le plan local, alors que le ministère dispose de trois semaines d’expérience grâce à l’hexagone.
Les organisations représentatives relèvent aussi des incohérences comme cette directive qui impose le port d’un masque inclusif et d’un dispositif FFF2 pour les enseignants de maternelle.
Les parents d’élèves dubitatifs
En lutte depuis un an contre les mesures de gestion de crise imposées dans les établissements scolaire, l’association Parents974 Mobilisation dénonce une fois de plus, ce qu’elle considère, comme des atteintes aux intérêts de l’enfant et de l’adolescent.
Ces parents mécontents rejoignent les syndicats enseignant sur un point : ils déplorent l’absence d’adaptation du protocole au milieu tropical.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Le collectif demande des comptes à la rectrice via une sommation interpellative, une demande d’explication déposée par voie d’huissier.
Cette requête soulève 12 questions relatives au non-respect des droits de l'enfant dans le cadre de cette gestion de crise, au port du masque, aux injections des 5-11ans et 12 -17 ans, aux manques d’évaluations de ces mesures.