Entre inquiétude, colère et critiques, les politiques de La Réunion réagissent au naufrage du Wakashio à Maurice. L’’île sœur fait face à une marée noire et un désastre écologique après le naufrage du vraquier chargé de 3 000 tonnes de fuel.
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Les réactions des politiques se multiplient, ce vendredi 7 août, face à la catastrophe écologique qui touche Maurice. L’île Sœur fait face à une marée noire après le naufrage du vraquier Wakashio le 25 juillet dernier, sur le récif de Pointe d’Esny.
Plus de 3000 tonnes de fuel sont à bord. Jeudi, les autorités mauriciennes ont confirmé qu’une fissure sur la coque du bateau laissait échapper du fuel. Depuis, des nappes d’hydrocarbures souillent leurs plages et polluent les eaux turquoise des lagons mauriciens. L’île Maurice a demandé, hier, le soutien de La Réunion.
Le député, France Insoumise, Jean-Hugues Ratenon, a également réagi ce vendredi. "L’écosystème du lagon mauricien va subir des dégâts considérables, selon les spécialistes et les associations de protection de l’environnement", affirme Jean-Hugues Ratenon qui estime que "même si les autorités, tant Françaises que Mauriciennes, se veulent rassurantes, la Réunion n’est pas à l’abri d’une pollution". "A côté de l’Etat Français, l’Etat Mauricien, les associations, la Commission de l’Océan Indien (C.O.I) doit immédiatement se mobiliser et prêter main forte, écrit-il. Tous les moyens, et ils existent, doivent être mis en œuvre pour éviter le désastre écologique".
Jean-François Nativel qui estime que "nous ne pouvons plus fermer les yeux, à espérer simplement que le courant épargnera les côtes réunionnaises. Nous devons être solidaires avec l’île Maurice qui traverse une crise sanitaire avec un impact économique et humain sans précédent, étant privée de tourisme depuis six mois, sa principale source de revenus".
Les services de prévision marine de Météo France ont effectué à partir de MOTHY, logiciel dédié à la prévision de dérive d’hydrocarbure, une simulation de dérive de la nappe. Selon la préfecture de La Réunion, "au regard des conditions météorologiques et de courant sur 3 jours, la pollution devrait rester localisée sur les côtes mauriciennes et ne toucherait pas la côte réunionnaise".
Plus de 3000 tonnes de fuel sont à bord. Jeudi, les autorités mauriciennes ont confirmé qu’une fissure sur la coque du bateau laissait échapper du fuel. Depuis, des nappes d’hydrocarbures souillent leurs plages et polluent les eaux turquoise des lagons mauriciens. L’île Maurice a demandé, hier, le soutien de La Réunion.
Annick Girardin, ministre de la Mer
La ministre de la mer, et ancienne ministre des Outre-mer, Annick Girardin a réagi sur Twitter, ce vendredi. "Si sa cargaison se répand, les effets seraient dévastateurs dans tout l'océan Indien, écrit-elle. Les récifs et l'écosystème corallien, notre bien commun, seraient affectés durablement".Les autorités mauriciennes envisagent une situation de crise environnementale après l'échouement d'un vraquier sur un récif à la fin du mois de juillet sur la côte sud-est de l’île. Le bateau transportait 200 tonnes de diesel et 3 800 tonnes d’huile lourde.
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) August 7, 2020
Réactions des députés
A La Réunion, les réactions des politiques se multiplient aussi sur les réseaux sociaux. Le député européen (LFI) de La Réunion, Younous Omarjee a réagi : "Il aura tout de même fallu attendre 13 jours, 13 jours pour qu’enfin un Ministre daigne sortir du silence pour admettre le risque de gravité du désastre écologique". Le député, France Insoumise, appelle les autorités françaises et mauriciennes à tout faire pour "éviter une catastrophe écologique".Le député, France Insoumise, Jean-Hugues Ratenon, a également réagi ce vendredi. "L’écosystème du lagon mauricien va subir des dégâts considérables, selon les spécialistes et les associations de protection de l’environnement", affirme Jean-Hugues Ratenon qui estime que "même si les autorités, tant Françaises que Mauriciennes, se veulent rassurantes, la Réunion n’est pas à l’abri d’une pollution". "A côté de l’Etat Français, l’Etat Mauricien, les associations, la Commission de l’Océan Indien (C.O.I) doit immédiatement se mobiliser et prêter main forte, écrit-il. Tous les moyens, et ils existent, doivent être mis en œuvre pour éviter le désastre écologique".
"Organiser la solidarité"
Jean-François Nativel, fondateur de l’association "Océan Prévention Réunion" a aussi réagi par communiqué. "Il est du devoir des institutions locales et du gouvernement français, à 15 jours de la visite du ministre de l’outre-mer, d’organiser au plus vite la solidarité, tout en mettant les moyens disponibles notamment antipollution au service des autorités mauriciennes", écrit-il. Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, est en effet attendu le 17 août prochain à La Réunion.Jean-François Nativel qui estime que "nous ne pouvons plus fermer les yeux, à espérer simplement que le courant épargnera les côtes réunionnaises. Nous devons être solidaires avec l’île Maurice qui traverse une crise sanitaire avec un impact économique et humain sans précédent, étant privée de tourisme depuis six mois, sa principale source de revenus".
Les services de prévision marine de Météo France ont effectué à partir de MOTHY, logiciel dédié à la prévision de dérive d’hydrocarbure, une simulation de dérive de la nappe. Selon la préfecture de La Réunion, "au regard des conditions météorologiques et de courant sur 3 jours, la pollution devrait rester localisée sur les côtes mauriciennes et ne toucherait pas la côte réunionnaise".