L'île Maurice a confirmé, lundi, avoir commandé 250 000 doses du vaccin Sinopharm. Cette commande sera complétée par une nouvelle cargaison du programme Covax de l'OMS dans 4 semaines, de Johnson and Johnson en juillet et Spoutnik V. 650 000 Mauriciens seont vaccinés.
Maurice se bat depuis des semaines pour obtenir les doses qui lui permettront de poursuivre sa campagne de vaccination lancée le 26 janvier 2021. Celle-ci a été stoppée, faute de produit. La livraison, dimanche, va permettre de relancer l'opération qui vise à atteindre l'immunité collective. Cet objectif serait la solution pour rouvrir l'île sœur au tourisme.
La crise sanitaire est devenue une crise économique, sociale et sociétale. Pour enrayer l'effondrement, l'exécutif mauricien espère vacciner 650 000 citoyens. D'ici à un mois, 250 000 doses de Sinopharm vont être livrées. En juillet, est prévue l'arrivée de la seconde contribution offerte par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Dans le même temps, le vaccin Johnson et Johnson devrait être disponible. Reste le Spoutnik V. Aucune date a été fixée, mais l'île Maurice a passé commande, écrit IonNews.
Les indépendants du secteur touristique sombrent
Cette stratégie gouvernementale permettra-t-elle de sauver l'économie ? Difficile de se prononcer, mais il y a urgence !
L'île Maurice vit en grande partie grâce au tourisme. Des milliers de travailleurs indépendants tiraient leurs revenus de ce secteur. Les plaisanciers ne louent plus leurs embarcations ou leurs excursions, les vendeurs de gâteaux ou beignets, comme les vendeuses de "lambes" (pagnes), maillots de bain ou crèmes solaire ne parcourent plus les plages. Les guides touristiques, les échoppes de bord de mer, les loueurs de vélos, de voitures et la liste est sans fin, sont à l'agonie.
Depuis un an, ils s'endettent, mais l'espoir s'amenuise : "L’année dernière, nous ti a genoux, sa l’année-là nou à terre", explique au journal Le Mauricien, Karl Lamarque, secrétaire et porte-parole de la Federation of Leisure Craft Operators (FLCO). Les 10 000 roupies (203 €) versées par le gouvernement ne couvrent pas les frais.
Les dettes et les agios s'accumulent, sans avoir la moindre possibilité de se projeter. Quelles seront les mesures barrières, combien de passagers pourront être embarqués sur les bateaux, quelles sont les restrictions dans les restaurants, les bars pourront-ils rouvrir ?