Maurice : 500 passagers réunionnais et européens poursuivent Air-Mauritius

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Des centaines de touristes réunionnais et européens, bloqués à l’île Maurice pendant plusieurs jours, ont rejoint le collectif fondé avec l’association : Dis-moi, Réunion. Ils engagent des poursuites contre Air Mauritius. Les passagers pointent le retard, le manque d’informations, l’absence de prise en charge, sans oublier la perte des bagages.

Plus de 500 clients d’Air Mauritius qui devaient prendre l’avion les 16, 17 et 18 janvier 2024 (après la levée de l’alerte liée au cyclone Belal) ont rejoint le collectif des passagers qui souhaitent poursuivre Air Mauritius pour la gestion "catastrophique" de cette crise.

Audrey Coridon, résume auprès de L’Express de Maurice, le sentiment général des plaignants : "Nous comprenons les retards et les annulations en raison du cyclone. Cependant, la carence concernant la prise en charge des passagers, restés entre 24 heures à cinq jours sans solution, et qui ont été contraints de payer leur hébergement, leur nourriture, voire leur transport, sans aucun accompagnement de la part de la compagnie mauricienne, est inacceptable".

Des naufragés des airs


Des centaines de vacanciers réunionnais et européens avaient la sensation d'être délaissées après la levée des alertes des services météorologiques de l’île Maurice.

Ils se sont sentis abandonnés, sans la moindre information, ni la moindre aide. Ils ont dû trouver en urgence un hébergement, se payer des transports pour faire la navette entre le domicile imprévu et l’aérogare, faire des courses en urgence, etc.

Cette situation a généré de la colère. La compagnie mauricienne, à la demande de la direction de l’aérogare, a organisé (en urgence) trois vols vers La Réunion. Arrivés à Roland-Garros, plusieurs familles ont attendu en vain leurs valises, "elles ont été rapatriées trois jours plus tard et parfois elles ont été perdues".

Air Mauritius poursuivi en justice


Le collectif n’a pas l’intention de renoncer aux poursuites engagées contre le transporteur explique Didier Sooben, président de l’association : Dis-moi, Réunion : "Avec le soutien de notre avocat, nous engagerons des poursuites contre la compagnie pour non-respect des engagements contractuels. Ce sont des obligations que toute compagnie desservant un territoire européen est tenue de respecter. Ainsi, notre avocat nous représentera tant sur le plan pénal que devant les instances juridiques supérieures."

Le responsable associatif, malgré sa détermination, regrette l’absence de dialogue de la part du transporteur, "nous aurions souhaité établir un dialogue avec un représentant de la compagnie d’aviation, ne serait-ce que pour entamer une discussion".

L’Express de Maurice a tenté, sans succès, de joindre Air Mauritius pour faire le point sur ce dossier.